Soutenus par un public qui va se déplacer en grand nombre à Khartoum, les Algériens attendent les Egyptiens de pied ferme. Une victoire leur ouvrirait les portes du Mondial 2010 et condamnerait les Pharaons au purgatoire. Loin de toute cette agitation, l'Algérie se prépare pour son rendez-vous avec l'Histoire. Voulant, sans doute, évacuer la pression, Sâadane a déclaré que l'Algérie «a perdu une bataille mais pas la guerre», se référant au match d'appui. Les Algériens ont raison de redouter l'ambiance car ce sera très, très chaud à Khartoum. Le gouvernement soudanais a, d'ores et déjà, réagi en décidant d'offrir 10.000 places gratuites aux Algériens et exempter ces derniers des frais de visas. La compagnie Air Algérie organisera, en collaboration avec des agences de voyages, 40 vols charters entre l'Algérie et l'Egypte à Khartoum. Concernant l'équipe, la sélection algérienne de football est arrivée vers 13h30, heure algérienne, à Khartoum, et a été accueillie à l'aéroport par de nombreux supporteurs soudanais et des membres de la communauté algérienne au Soudan. Contacté par l'APS, l'ambassadeur d'Algérie à Khartoum, Yarki Mohamed, a indiqué que la sélection algérienne séjournera à l'hôtel Bordj El-Fateh, ajoutant que «toutes les dispositions ont été prises pour permettre à l'équipe nationale d'affronter, dans les meilleures conditions, son homologue égyptienne». Le stade qui abritera cette rencontre, Oum Dorman, appartient au prestigieux club d'El Merrikh et peut contenir 40.000 places. Le quota attribué à l'Algérie serait donc de 20.000 places, le même que pour l'Egypte. Les Algériens ont une revanche à prendre, laver l'affront du caillassage du bus transportant les joueurs de l'EN, les blessures des fennecs, l'hymne national chahuté et sifflé, les supporters tabassés, un chauvinisme à fleur de peau le tout enveloppé dans un mensonge «diplomatique». Le ton sévère employé par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a surpris plus d'un. Le ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, a promis de faire un rapport détaillé sur les événements survenus avant, pendant et après le match. Ce dernier match, en plus de la symbolique qu'il charrie, revêt donc une importance capitale et sera suivi de près par les Algériens en quête d'un rêve reporté.