Accusé dans une affaire de kidnapping avec usage de violence, tentative d'homicide et vol qualifié, le mis en cause B.D. a comparu devant le tribunal criminel de la cour d'Oran. Le 15 mars 2002, T.M. échappe miraculeusement à la mort. Alors qu'elle était à bord de son véhicule, portant immatriculation française et après avoir déposé sa mère au niveau de la cité de l'USTO, la victime est alors arrêtée par le mis en cause qui lui explique qu'il a besoin d'aide, son épouse étant sur le point d'accoucher et n'ayant pas trouvé de transport pour rentrer chez lui, à Sidi El Bachir. Sans trop réfléchir, le conducteur accepte de le faire monter et c'est en cours de route qu'il se fait agresser par ce dernier. Sous la menace d'une arme blanche, une épée, le mis en cause lui intimera l'ordre d'arrêter la voiture près d'un lieu désert et là, il est ligoté et passé à tabac. Suite à cela, un coup de marteau lui est asséné à la tête. Son forfait accompli, le mis en cause installe dans la voiture qu'il conduira lui-même. En cours de route, T.M. reprend ses esprits et se sentant face à un danger imminent, il sautera de la voiture et atterrira dans un ravin menant à une route où se trouvait un barrage sécuritaire. Secouru, il relatera à ces derniers sa mésaventure. Une description de la voiture est alors donnée et elle sera vite repérée, avec le mis en cause à son bord. Interrogé, ce dernier se confondra en contradiction. Evacué aux services des urgences du CHUO, la victime sera prise en charge et séjournera pendant plusieurs jours. Le certificat médical qui lui sera délivré par le service de médecine légale, fera état d'une incapacité de 60 jours et signalera plusieurs blessures dont T.M. a été victime, dont un traumatisme crânien dû à un coup reçu avec un objet contendant. Appelé hier devant le tribunal criminel, le mis en cause se confondra en déclarations, toutes contradictoires. Lorsque le magistrat de l'audience lui demande pourquoi il avait sur lui une épée, il dira que c'était pour se défendre. En effet, étant récidiviste et recherché dans une affaire de cambriolage d'une maison, il voulait ainsi avoir une certaine protection et le port de l'épée était sa solution à lui. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis la peine de quinze ans de réclusion. La défense plaidera les circonstances atténuantes pour son mandant. Aux termes des délibérations, le prévenu a été condamné à la peine de quinze ans de réclusion.