Sept accusés, mis en cause dans une affaire d'association de malfaiteurs, vol qualifié, faux et usage de faux et recel ont comparu hier devant le tribunal criminel de la cour d'Oran. Les griefs de cette affaire se passent de 2008 à 2009 et c'est suite à plusieurs plaintes, déposées par des citoyens pour vol de leurs véhicules que trois mis en cause sont interpellés à bord d'une Citroën, aux environs de quatre heures du matin, à Gambetta. La fouille du véhicule permet aux enquêteurs de découvrir que ses occupants détenaient de faux documents. Tout comme ils ont trouvé en leur possession des outils utilisés lors du vol des véhicules ainsi qu'une bombe de gaz lacrymogène. Faisant la liaison entre les personnes arrêtées et la trentaine de plainte de citoyens, les éléments de la sûreté arrivent ainsi à démanteler tout un réseau, spécialisé dans le vol de véhicules dont la majorité sont de marque Kangoo. Les voitures, volées puis mises à l'ombre pendant quelques temps à Chteïbo, étaient par la suite revendues au niveau du marché de véhicules, se trouvant à Mesra. Il a été établi, lors de l'enquête, que les véhicules étaient ainsi cédés à 20 et 30 millions de centimes. Signalons que parmi les victimes, se trouvaient un ressortissant chinois, trois émigrés de même que le propriétaire d'une agence de location de véhicules, se trouvant à Haï Seddikia. Appelés hier à la barre, les mis en cause, interpellés durant l'enquête, nient les faits, jurent être innocents et que les accusations portées à leur encontre étaient gratuites. Alors que les trois premiers se chargent mutuellement, l'un deux, ayant trempé dans le passé dans une affaire similaire et qui venait à peine de purger sa peine, explique à l'audience qu'il est innocent et ajoute: «J'habite à proximité du Central et je n'aurais pas pu m'aventurer à activer dans ce réseau, vu que je suis connu de ces services.» Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public revient sur les faits et insiste également sur le nombre de voitures volées, «36!, dit-il, ce réseau est très bien structuré, car il ne visait que des voitures neuves.» Il requiert alors la peine de quinze ans de réclusion contre les mis en cause. L'affaire est en délibéré.