Syndicats autonomes et ministère de l'Education sont parvenus à un accord, mardi dernier, mettant ainsi fin à un bras de fer qui a duré 17 jours et qui menaçait de perdurer. La fin de la protestation a été favorablement accueillie par les parents d'élèves. Si les syndicats autonomes ont convenu de reprendre les cours, Le CNAPEST et le SNAPEST désirent consulter leurs bases respectives afin de faire avaliser l'accord, histoire de marquer un point à Benbouzid. De leur côté, les enseignants désirent rejoindre leurs postes et terminer cette grève qui pénalise d'abord les élèves. Les syndicats autonomes ont, finalement, réussi à obtenir satisfaction sur plusieurs points, du moins sur les principales revendications, ce qui fait dire au représentant de l'UNPEF «il n'y a plus aucune raison de poursuivre le bras de fer». La plupart des enseignants rencontrés se montrent satisfaits et approuvent la reprise du travail. De son côté, et en signe de bonne foi, le ministre de l'Education a annoncé l'examen du cas des contractuels qui seraient autorisés à passer un concours qui pourrait avoir lieu les 13 et 14 décembre prochain, en sus du paiement intégral des salaires. Beaucoup de parents d'élèves, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, ne cachent pas leur joie car craignant «une année blanche se profiler à l'horizon». Pour les élèves, ceux de terminale notamment, «l'essentiel est la reprise». «Il va falloir trouver le moyen de rattraper le retard sans surcharger les programmes» dira une élève concernée par le bac qui se référera aux déclarations de Benbouzid qui a déclaré que «les rattrapages seront organisés de manière à ce qu'il n'y ait ni surcharge ni bachotage». Un collégien, assez déluré, emploiera ses mots «vive l'Algérie, on nous a offert des vacances et en plus on fait attention à ce que les cours soient donnés sans trop surcharger les élèves». Si l'ambiance est au dénouement heureux, ce seront surtout les syndicats qui affichent leurs satisfactions. «C'est la première fois que nous sommes reçus en tant que partenaires sociaux (…) Il s'agit, maintenant, de retrousser les manches». Même son de cloche à la direction de l'Education, «l'essentiel est de sauver l'année» dira un chef de service.