Le logement social participatif (LSP) tout comme le celui du locatif, restent très convoités dans la commune de Sidi Ben Adda, à 3Km à l'ouest de Aïn Témouchent. Faute de coordination entre les services concernés, 8 postulants (sur 45) au logement LSP se voient transférés à leur corps défendant et pour utilité publique, vers une autre parcelle ayant une moins bonne valeur ajoutée. L'origine de ce conflit remonte à la décision de transfert de l'assiette du terrain vers un autre endroit, afin de réaliser à sa place un projet dit «d'utilité publique». Les souscripteurs mécontents expriment par la voix de B.M. leur désapprobation: «Nous avons payé notre apport personnel, pour que tous nos logements soient érigés sur l'assiette de terrain retenue initialement dans le projet. Malheureusement, le promoteur nous signale, que 8 logements parmi ceux qui relèvent de ce projet seront érigés ailleurs. Autrement dit, à un endroit beaucoup moins bien situé, pour ne pas dire isolé, sans compter que tout ce retard risque de se répercuter sur le coût du projet et sur celui de nos futurs logements». En réponse à ces inquiétudes somme toute légitimes, le promoteur Bekkaï Farid a bien voulu s'expliquer: «C'est vrai que conformément au programme, la totalité des 45 logements LSP devait être construite au bord de la route nationale (RN96), reliant Aïn Témouchent à Béni-Saf. J'y ai déjà réalisé 32 unités, dont le taux d'avancement a atteint les 90%. Malheureusement, l'assiette où devaient être érigés les 8 logements en question, a été récupérée par les pouvoirs publics dans le cadre des travaux d'élargissement de la RN96, quand bien même j'avais entamé les premiers travaux de leur construction». Selon B.F., autre source contactée au niveau de la direction de l'Urbanisme et de la Construction (DUC) de la wilaya de Aïn Témouchent, l'étude d'aménagement de cette partie de la route, a conclu à la prise d'un segment du terrain sur lequel devaient être effectivement réalisés ces 8 logements LSP et à titre de compensation, l'APC a attribué au promoteur une autre parcelle. Selon d'autres sources, la fameuse parcelle compensatrice se trouverait non loin de la brigade de gendarmerie et serait beaucoup moins facilement accessible que la précédente, ce qui incite les souscripteurs à camper sur leur position initiale. Faute de pouvoir faire mieux, le promoteur est bien obligé de se plier à la décision des autorités de la wilaya, en affirmant: «Je n'ai pas à en rougir, car la liste de ces 8 souscripteurs reste inchangée et j'ai déjà lancé les travaux dont je respecte les délais, comme je l'ai fait d'ailleurs dans les différents programmes que j'ai clôturés par le passé», a conclu notre interlocuteur.