A l'ouverture de la 13ème Tripartite, Ouyahia a annoncé la couleur en déclarant que la crise mondiale a sérieusement réduit les recettes du pays, une manière de mettre un bémol aux déclarations de l'UGTA qui annonçait vouloir proposer un SNMG à 18.000 dinars. Le premier ministre assurera avoir «une volonté sincère d'améliorer davantage le développement économique et social du pays». La déclaration du premier ministre vise à baliser la démarche du gouvernement et sa prédisposition à satisfaire les revendications tant celles des patrons que du syndicat UGTA, unique organisation syndicale à prendre part à la Tripartite. Ziani, représentant la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), a déploré le peu d'efforts consentis pour la concrétisation des engagements pris lors de la 12ème Tripartite. «La mise à niveau des entreprises de production nationale a été sélective et n'a touché qu'une infime partie des PME qui vivotent dans l'attente d'une réelle bouffée d'oxygène», s'insurgera-t-il. L'Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP) fera remarquer «la très faible implication des entreprises nationales dans la réalisation des programmes d'investissements publics». Ce faisant, les organisations patronales ont exprimé leur adhésion à l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs, notamment celle liée à la revalorisation du SNMG. Elles se déclarent mobilisées pour l'amélioration du pouvoir d'achat tout en revendiquant des mesures encourageantes. Le SG de l'UGTA a déclaré que le dialogue entre les partenaires sociaux "a servi et doit servir à approfondir la prise en charge de la solution des problèmes sociaux, à accélérer le processus de relance économique et améliorer les conditions de vie des travailleurs". Il a également salué l'adoption et la mise en oeuvre du plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage.