Les habitants des nouveaux lotissements qui ont poussé comme des champignons au niveau de la zone verte, considérée comme le prolongement de la ville de Béchar dans sa partie sud-ouest, revendiquent le transport scolaire pour les lycéens qui viennent d'être scolarisés dans le lycée récemment inauguré pour cette zone. Les parents d'élèves se disent peinés de voir leurs enfants, parmi eux des filles, obligés ainsi de parcourir à pied une aussi longue distance les séparant de leurs domiciles respectifs du nouvel établissement secondaire, plus particulièrement à midi, où faute de pouvoir se restaurer sur place à la cantine non encore opérationnelle, ils sont obligés de rentrer à la maison pour déjeuner et repartir dare-dare reprendre leurs cours de l'après-midi. Par ailleurs, selon nos interlocuteurs, les nouveaux horaires instaurés par le département de Benbouzid n'arrangent guère les affaires de ces élèves et pour cause. Le soir venu, de peur d'être surpris par la tombée rapide de la nuit, ces adolescents prennent de gros risques pour rentrer à temps chez eux. Les uns font du stop tandis que les autres s'engagent dans des raccourcis et n'hésitent pas à traverser des chantiers de réalisation où ils sont exposés à tous les risques d'accident. D'autres expriment leur inquiétude à l'approche de l'hiver de voir leurs enfants prendre le chemin du lycée à l'aube, pour éviter d'arriver en retard à la première séance, au risque d'être renvoyés. En réponse à la question de savoir pourquoi ils n'avaient pas soulevé une telle revendication, lorsque leurs enfants fréquentaient les lycées respectifs d'El-Achâri, Akid Othmane ou El-Beirouni, situés bien plus loin, nos interlocuteurs justifient leur silence ainsi : «Auparavant nos enfants empruntaient plus facilement les transports publics desservant la ligne 7 et qui les déposaient à proximité de leurs établissements scolaires respectifs. Chose qu'ils ne peuvent plus se permettre maintenant, parce que le nouveau lycée est en dehors de cette desserte.