L'entrée en vigueur des nouvelles dispositions du code de la route semble susciter auprès d'une partie des citoyens, quelques appréhensions quant à leur application sur le terrain, entre autres, faire payer des amendes aux piétons fait sourire plus d'un citoyen. Un avis qui n'est nullement partagé par ceux-là même qui sont tenus de mettre en application, ce dispositif, les services de police en l'occurrence, tous grades confondus. Car, c'est dans ce contexte que pas moins de 2.800 policiers suivent, actuellement, des cours de perfectionnement ayant trait au code de la route. 200 stages ont, jusqu'à l'heure, été organisés pour les éléments du corps et 396 policiers, tous grades confondus, ont suivi des stages hors de la wilaya. Ainsi et comme le confirmera un des hauts responsables de la police lors du point de presse tenu ce jeudi, au siège de la sûreté de Wilaya :« Bien que le nouveau dispositif soit entré, officiellement, en vigueur le 1er février, nous sommes conscients qu'une période de sensibilisation auprès du citoyen est indispensable. Ce que nous nous attelons à faire sans limiter, dans le temps, cette étape cruciale pour la bonne mise en œuvre du nouveau dispositif qui devra, sans doute, aider à faire baisser les bilans dramatiques relatifs aux accidents de la route ». La mise en place du nouveau dispositif est justifiée, en grande partie, par les 874 accidents de la circulation qui ont causé à Oran et pour la seule année 2009, 1.045 victimes parmi lesquelles 33 personnes sont mortes dont 14 étaient avaient moins de 18 ans. Sans omettre, bien sûr, de citer les 1.065 blessées, tous âges et sexes confondus. Face à l'hécatombe causée par les accidents de la route qui ne cessent d'endeuiller de nombreuses familles et laissant, parfois, des séquelles irréversibles chez beaucoup de victimes, il a été jugé urgent de mettre en place ce dispositif qui est estimé par certains automobilistes, répressif, tant les amendes et, dans certains cas, l'emprisonnement, seraient le prix à payer pour les usagers de la route qui seront pris en faute. Il est temps qu'une prise de conscience collective soit imposée, pour que revienne le respect des lois et réglementation en vigueur et, pour ce faire, la collaboration de tous est toute indiquée. Les services de police avec tous leurs effectifs sont chargés de mettre en application le nouveau dispositif et les services de la direction des transports y collaborent aussi. L'ensemble des usagers de la route, automobilistes ou piétons, sont aussi tenus faire preuve d'acte citoyen en adhérant au dispositif afin de mettre fin ou du moins faire régresser le nombre de victimes d'accidents de la route. Il est cependant à signaler que les réflexes du laisser-aller qui ont beaucoup contribué à atteindre le seuil de l'intolérable avec un nombre effarant de morts et de blessés constaté chaque année, ne doivent plus être tolérés, il y va de la vie de personnes car si un seul des acteurs intervenant dans la chaîne, police, direction des transports et citoyens est défaillant, la wilaya d'Oran restera pour longtemps en pole position des wilayas aux routes les plus meurtrières du pays.