En réaction à la lettre ouverte adressée par le ministre de l'Education aux enseignants, les appelant à la raison et à reprendre le chemin de l'école, le Cnapest maintient la grève qu'il compte entamer dans les jours à venir. Contacté, hier, par La Voix de l'Oranie, le chargé de communication du Cnapest, Messaoud Boudiba, a estimé que l'initiative de Aboubakr Benbouzid est révolue et sonne comme une litanie. «C'est la base qui a décidé, lors du conseil national tenu les 5 et 6 février à Alger en présence de 43 wilayas, de reprendre la protestation d'une semaine reconductible, et ce, avant le 25 du mois en cours, en concertation avec l'Unpef, et c'est à eux de prendre la résolution du gel» a-t-il martelé. «Nous avons donné, suffisamment, de temps au gouvernement pour répondre à nos revendications, avec un ultimatum d'un mois et demi au moment où le dossier du régime indemnitaire a été ficelé dans l'opacité et la méfiance au niveau de la commission ad hoc», dira-t-il. A ce sujet, le porte-parole du Cnapest exige des garanties écrites de la part du premier responsable du secteur. «Nous n'attendons pas les promesses du ministre, mais des actions concrètes. D'autant qu'il est écrit dans la lettre que «des décisions du gouvernement seront annoncées prochainement».» a-t-il ajouté. En attendant, le Cnapest tiendra une réunion, au plus tard le 16 février, pour fixer la date du débrayage. De son côté, le Conseil des lycées d'Alger (CLA) a annoncé le retour à la protesta, avec une grève d'une semaine renouvelable, à partir du 21 février. Dans une déclaration dont nous avons une copie, le CLA justifie cette action par l'insatisfaction des revendications soulevées lors de la grève historique de trois semaines. «La tutelle a, comme à son accoutumée, gagné du temps avec l'installation de commissions inopérantes et en faisant circuler les rumeurs les plus folles sur des rappels fictifs», a fustigé le porte-parole du CLA, Idir Achour. Face à la passivité et le mépris des pouvoirs publics, le CLA décide ainsi de mettre fin au gel de la grève et appelle l'ensemble des enseignants et travailleurs à une forte mobilisation à partir du 21 février, pour une semaine renouvelable jusqu'à satisfaction de toutes les revendications légitimes. Le CLA ne renonce pas à son principe d'unité d'action en appelant les autres syndicats du secteur pour une plateforme unitaire et une gestion commune du mouvement. Le CLA réclame, entre autres, une augmentation des salaires par la revalorisation du point indiciaire de 45 à 200 Da, la promulgation d'un régime indemnitaire qui valorise le métier de l'enseignant, la révision du statut particulier et l'intégration des contractuels, ainsi que la retraite après 25 ans de service.