Le président du parti Ahd 54 entend demander l'organisation de nouvelles élections présidentielles. "Des informations ont été rapportées concernant l'utilisation de l'argent de la Sonatrach pour le soutien du candidat Bouteflika. Cette entreprise, qui est éclaboussée par un scandale financier aurait, selon la presse, déboursé pas moins de 70 milliards de Da au profit de Abdelaziz Bouteflika. J'ai l'intention de saisir le Conseil Constitutionnel qui doit se pencher sur cette question et, pourquoi pas, refaire les élections présidentielles" a-t-il déclaré dans une conférence de presse, la première depuis plusieurs mois. Faouzi Rebaïne, qui fait face à une crise interne dans son parti, est également revenu sur les affaires de corruption qui éclaboussent plusieurs secteurs. "J'ai peur que l'on arrive aux mêmes résultats. Il y a des pressions qui sont exercées sur les juges qui ne sont pas indépendants. Je me demande si on ne va pas présenter des boucs émissaires et épargner les vrais responsables, comme cela s'est fait pour le scandale khalifa. Et puis, pourquoi la Justice ne communique pas?" s'interrogera Rebaïne qui considère qu'«il y a deux justices, pour les riches et pour les pauvres». Faisant dans le populisme, il dira "Les ministres sont entendus par la Cour suprême et les autres, les simple citoyens, sont envoyés à Blida". Faouzi Rebaïne n'a pas caché son pessimisme quant à l'aboutissement de ces affaires. Le premier responsable de Ahd 54 s'est prononcé sur l'action entreprise par les députés FLN. "Je me demande d'abord pourquoi ces députés n'évoquent pas les nombreux scandales financiers?". Rebaïne s'est, par ailleurs, prononcé pour la réécriture de l'Histoire, la vraie histoire de l'Algérie. Abordant les nombreuses grèves qui secouent plusieurs secteurs, le conférencier n'a pas caché sa crainte quant à une explosion sociale imminente. Pour lui, la dernière augmentation décidée par la tripartite est loin de répondre à la réalité du vécu du citoyen. Selon lui, il faut ouvrir les portes du dialogue, indiquant que la dernière lettre du ministre de l'Education, adressée aux enseignants, n'est qu'une fuite en avant des responsables.