En 2009, pas moins de 28.836 micro-entreprises ont été créées grâce au dispositif d'aide à l'emploi des jeunes (ANSEJ et CNAC). Selon Saïd Annane, directeur de l'Emploi au ministère du Travail, qui s'exprimait à la radio nationale, le nombre de ces entreprises a carrément doublé puisqu'en 2008, il n'était que de 13.186. Pour le responsable, l'aide aux jeunes créateurs d'emplois s'est accentuée depuis le Conseil interministériel de 2008, consacré à cette question. "Nous avons orienté les jeunes sur les créneaux créateurs d'emplois, générateurs de richesses. Au niveau des wilayas, c'est aussi selon les spécificités de chacune". Et de préciser que "les créneaux porteurs sont l'agriculture, les services et le BTPH". Le soutien à l'emploi est basé essentiellement sur l'orientation des jeunes. C'est pour cette raison que des commissions d'orientation ont été mises en place à travers les wilayas. "Leur rôle n'est pas de refuser mais d'orienter", a-t-il précisé. Pour l'intervenant, le financement a changé depuis quelque temps, avec une plus grande implication des banques. "Les jeunes n'ont plus à faire le parcours du combattant pour avoir le financement. Ils se présentent au niveau de la commission de la wilaya qui valide ou oriente pour un meilleur créneau. La commission n'a pas le droit de refuser" a-t-il insisté. "La commission de validation oriente et donne des informations précises au jeune pour lui faciliter le travail afin d'obtenir facilement son financement», a-t-il dit, ajoutant que le jeune a une réponse en deux mois seulement.Pour ce qui est de l'argent alloué à l'opération de soutien à la création de l'entreprise, l'enveloppe a été pratiquement doublée en 2009. "L'ANSEJ disposait jusqu'en 2008 de 5,5 milliards de DA chaque année. En 2009, l'enveloppe est passée à 7 milliards car il y a un bond quantitatif en matière de création d'entreprises". Il précisera que le taux d'échec ou de la disparition des entreprises est très minime, selon lui "nous sommes parmi les pays où ce taux est réduit, et il n'y a que 20% des projets qui rencontrent des difficultés dans le payement ou le remboursement des crédits". Le directeur de l'Emploi au département de Tayeb Louh s'est montré très optimiste quant à la baisse du chômage en Algérie, qui tourne actuellement autour de 10% seulement. Pour lui, "nous n'avons pas de chômage longue durée" et les jeunes attendent, de moins en moins, pour pouvoir trouver un emploi. "Cela dépend, en tout cas, des profils recherchés par les entreprises" précise le même responsable. Selon M. Annane, en 2009, 169.000 emplois ont été créés dans le cadre de l'intermédiation classique, grâce aux agences ANEM et aux 7 agences privées agréées.