Les jeunes promoteurs s'orientent de plus en plus vers la création de microentreprises dans des créneaux qui étaient jusque-là délaissés ou trop investis. En pole position, trois secteurs enregistrent une forte demande. Il s'agit du BTPH, de l'agriculture et des services, a confirmé, hier, le directeur de l'emploi au ministère du Travail, Saïd Annane, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. C'est là le fruit des agences de l'Ansej au niveau des wilayas qui ont adopté une nouvelle approche dans la création d'entreprises. Leur travail consiste désormais, à "orienter les jeunes vers des créneaux porteurs en tenant compte des spécificités et potentialités de chaque région". Pour Saïd Annane, un autre élément a permis de réaliser un boom qualitatif et quantitatif de microentreprise, à savoir le financement dont les dispositions ont été assouplies. "Nous avons crée des commissions de validation et de financement des projets qui siègent en présence du promoteur et d'un représentant de la banque pour accélérer l'étude des dossiers dans un délai ne dépassant pas deux mois", a-t-il déclaré. Actuellement, poursuit-il, une "seule éligibilité est demandée pour accepter un dossier". Selon Saïd Annane, la création d'emplois a été très importante en 2009, grâce aux différents dispositifs mis en place qui ont permis d'embaucher quelque 523 000 jeunes, dont une grande partie sont des emplois économiques. Le département du travail, de l'emploi et de la Sécurité sociale continuera, d'ailleurs, à privilégier cette option en "intervenant dans la formation sur site et la mise en place d'un observatoire de veille sur les besoins de notre économie". Concernant le nombre d'entreprises créées, le directeur de l'emploi se dit satisfait du résultat obtenu, puisque près de 29 000 microentreprises ont vu le jour en 2009 à travers les dispositifs Cnac et Ansej, soit plus du double qu'en 2008 avec 13 186 entreprises créées. D'où la décision de relever le volume du Fonds de soutien à l'emploi de 5 milliards de dinars à 7 milliards de dinars actuellement. Interrogé sur le nombre de promoteurs ayant des problèmes de remboursement des crédits, Saïd Annane, a minimisé leur ampleur en déclarant que les chiffres de la Cnac, Ansej et ceux des banques donnent un taux de 20% seulement, alors que 80% des promoteurs remboursent leurs prêts bancaires.