Les autorités sanitaires algériens négocient, depuis plusieurs jours, avec le deuxième laboratoire pharmaceutique mondial, GlaxoSmithKline pour l'annulation de 15 millions de dose de vaccin contre la grippe porcine. Alors que la commande initiale du gouvernement algérien portait sur 20 millions de doses, la campagne de vaccination n'a touché près de 3% du personnel hospitalier. Il est encore difficile de donner une statistique sur les personnes vulnérables qui ont été vaccinées. Mais une chose est certaine : l'échec de la campagne de vaccination est consommé. Une recommandation a été, donc, faite au gouvernement pour annuler 15 millions de doses pour, dit t-on, faire des économies. Mais à ce jour, les deux parties, le gouvernement et le laboratoire anglais n'ont toujours pas annoncé de nouvelles. GSK va-t-il accepter une annulation pure et simple de cette importante commande sans se faire indemniser, des compensations ou solutions de rechanges seront-elles proposées à ce groupe ou bénéficiera-t-il de facilitations dans la pénétration du marché national du médicament? Le groupe n'est pas, cependant, prêt de perdre de l'argent, ni d'annuler une commande déjà confirmée. Et il n'est pas écarté que le gouvernement verse des indemnités pour la résiliation unilatérale de la commande des 15 millions de dose de vaccin contre la grippe A. Et pour cause, dans des contrats de ce genre, il est prévu des indemnisations en cas d'annulation. Et, même si le commun des mortels ignore le contenu du contrat, il est difficile d'imaginer que les deux contractants n'aient pas prévu une telle disposition. L'on se rappelle les déclarations du ministre de la Santé, Saïd Barkat, qui avait fait état de l'intervention du président en personne pour obtenir les 20 millions de doses. Va-t-il encore une nouvelle fois intervenir pour cette annulation? La question qui se pose, actuellement, est de savoir combien d'argent a été déboursé pour acheter les doses et combien espère-t-on en récupérer?