Le fonds d'investissements de l'Emirat d'Abu Dhabi (Emirat arabes Unis), Aabar, a décidé, mercredi dernier, de prendre une participation minoritaire dans le projet d'une usine d'assemblage automobile en Algérie. Aabar sera, également, propriétaire d'une participation majoritaire, à hauteur de 51%, dans une joint-venture (société mixte) spécialisée dans les équipements de forage. Cette entreprise est en partenariat avec Herrenknecht, une société allemande de premier plan spécialisée dans la fabrication d'équipements de forage. Pour mémoire, Aabar Investments avait signé un contrat avec l'Algérie, en 2009, pour assembler 10.000 autos et camions par an en collaboration avec MAN Ferrostaal AG, Daimler AG et 3 autres usines allemandes du secteur. Les travaux devraient débuter en 2010, après la modernisation ou la construction d'usines à Tiaret, Aïn Smara et Oued Hamimine. Les participations de l'Emirati Aabar ont été fixées, mercredi dernier, à 24,5% par ses administrateurs, écrit le journal émirati Khaleej Times, répercutant une annonce provenant de Aabar. Il s'agit, pour cet investisseur, de la première étape dans l'exécution du mémorandum d'entente signé par le cabinet d'Abu Dhabi, l'an dernier, avec le gouvernement algérien et les géants automobiles de l'Allemagne Ferrostaal, Rheinmetall, Daimler, Deutz et MTU. Ces derniers participeront en tant que partenaires technologiques fournissant des licences et la propriété intellectuelle. Le projet prévoit de construire jusqu'à 10.000 voitures et camions, dont une partie est destinée à l'exportation dans la région de l'Afrique du nord. A l'annonce de cette nouvelle, le prix de l'action Aabar a grimpé jusqu'à 1,32% à la clôture du marché boursier émirati, Abou Dhabi Securities Exchange. Aabar a, déjà, approuvé, la semaine dernière, le projet d'investir 20 millions de dollars dans US Aviation Company Inc XOJET. Aabar a ébranlé les marchés boursiers, le mois dernier, par l'acquisition de 70% de participations dans Arabtec Holdings PJSC. Les observateurs et experts économistes craignent un nouvel enlisement dans l'engrenage des investissements spéculatifs, très dangereux pour l'économie. Suite à une campagne de chiffres représentants des intentions d'investissements, menée depuis quelques années par certains investisseurs émiratis, à l'instar de Emaar qui s'est définitivement retiré du marché algérien, l'on a recensé à fin 2008-début 2009 une bulle d'environ 60 milliards de dollars d'investissements spéculatifs.