Le Conseil national des professeurs de l'Enseignement secondaire et technique (CNAPEST), principal syndicat du secteur de l'Education, maintient son mot d'ordre de grève, décidée à compter d'aujourd'hui.Dans un communiqué parvenu, hier à notre rédaction, le CNAPEST dénonce la publicité tapageuse et insidieuse du ministère de l'Education nationale (MEN) faite autour des nouvelles augmentations des salaires. Pour le CNAPEST, la nouvelle grille des salaires, telle que mise en orbite dans la presse et à travers les médias lourds, vise à induire en erreur les enseignants et les éducateurs algériens en général. Plus explicite, le communiqué précise que le gonflement actuel des salaires est dû grâce à la prime de l'amélioration pédagogique dite de rendement, versée tous les six mois, qui représente 40% soit le gros du salaire, alors qu'en réalité, le relèvement des autres primes ne dépasse pas les 10% du nouveau salaire de base. Ces chiffres sont loin des accords passés avec le MEN dans le cadre de la commission mixe, précise le communiqué. A ce sujet, le bureau national du CNAPEST dénonce la tentative d'amalgame, entretenu par le communiqué du ministère, dans le but de gagner l'opinion publique en sa faveur. Ceci dit, les responsables du CNAPEST invitent la tutelle à respecter le cadre du travail fixé par le gouvernement dans l'élaboration du régime indemnitaire et qui plaide pour l'actualisation et la valorisation des anciennes primes qui sont au nombre de quatre et l'institution de deux nouvelles autres dont on ne trouve aucune trace dans les dernières décisions du ministère. Quant aux rappels dont s'enorgueillit le MEN, précise le communiqué, «ils ne sont que des dettes sur le dos de la tutelle», selon le décret présidentiel 304/07 portant nouvelle grille des salaires. Par ailleurs, le CNAPEST estime que le gel du mouvement de grève de trois semaines n'a été décidé que pour répondre aux trois dossiers encore suspendus, mais la tutelle, soutient-il, «a ignoré les deux autres dossiers qui sont les œuvres sociales et la médecine du travail». De ce fait, le bureau national du CNAPEST souligne qu'il n'a pas eu de réponses convaincantes sur les revendications des enseignants et soutient que le mot d'ordre de grève est toujours en vigueur. Enfin, le CNAPEST qui s'estime lésé dans ces griefs s'en remet au président de la République comme ultime recours.