L'annonce de la grève par la coordination nationale des syndicats autonomes de l'union nationale des personnels de l'éducation et de la formation, UNPEF et du conseil national des enseignants du secondaire et technique, CNAPEST a été suivie, hier, par les fonctionnaires affiliés aux deux syndicats. Une large partie des collèges du cycle moyen au niveau desquels l'UNPEF connaît une forte adhésion, a été paralysée par le mouvement de grève. Pour les écoles primaires, le taux de suivi a tourné autour des 50% et ce, en raison de l'adhésion partagée des enseignants, entre UNPEF et UGTA qui avait, pour rappel, connu une forte dispersion dans les rangs de ses sympathisants, lors de la dernière grève, en novembre. Par ailleurs et comme la grève des écoles ne peut passer inaperçue, de nombreux observateurs s'interrogent sur les motivations qui poussent les enseignants à maintenir leur mouvement de protestation alors que des augmentations de salaire ont été publiquement annoncés par le Ministère de la tutelle, autant que pour le règlement du point de discorde relatif au régime indemnitaire. En réponse aux enseignants qui semblent adhérer au mouvement de grève en rangs dispersés, un point de presse, tenu avant-hier par les représentants syndicaux des deux formations, UNPEF et CNAPEST, tentera d'éclaircir les positions en affirmant: «Les primes individuelles ne doivent pas être intégrées au salaire, sans cela tous les calculs, tels qu'ils sont fait par le Ministère, ne répondent donc pas aux revendications telles qu'émises dans notre plateforme.» Ainsi, un bras de fer semble s'éterniser entre les représentants des enseignants et ceux du Ministère de l'éducation. Et c'est à ce propos que l'un des syndicalistes dira: «L'annonce des augmentations n'est en fait qu'un coup médiatique pour discréditer les enseignants aux yeux de l'opinion publique.» A Oran, le suivi de la grève reste assez mitigé, mais les syndicats ont tenu à marquer leur présence même si la grève a été maintenue, au lendemain de l'annonce des augmentations, diffusée lors du 20 heures sur les différents canaux de l'ENTV.