Accusé pour homicide volontaire avec préméditation et détention d'arme, prohibée, B.A. a été condamné, hier, par le tribunal criminel à la perpétuité. Juillet 2009, un horrible crime vient d'être perpétré dans une ferme à Sidi Chahmi. Son propriétaire la louait à un jeune couple dont la femme a été tuée, au sein même de la maison. Alertés, les éléments sécuritaires trouveront la dépouille de la femme, elle portait une énorme blessure à l'abdomen. Une enquête est alors ouverte et les soupçons sont immédiatement dirigés vers le mari qui reste introuvable. Quinze jours après les faits, B.A. est arrêté. Interrogé, il surprend les enquêteurs, en reconnaissant les faits et affirme avoir étranglé son épouse, lors d'une dispute. Interrogé à propos du mobile de ce crime, l'accusé explique avoir découvert que sa douce moitié avait des relations extraconjugales et à qu'à chaque altercation, elle prenait ses effets et disparaissait. Il dira alors: «Ce jour-là, je l'ai appelé et je l'ai trouvé chez ses parents. En retournant à la maison, j'ai essayé d'avoir des explications mais, une fois de plus, elle me nargue. Je me suis emporté et je l'ai étranglé. Mais je jure ne lui avoir donné aucun coup de couteau.» Le rapport d'autopsie confirme que la mort était due à une strangulation et précisera aussi que la jeune femme avait reçu plusieurs coups de couteau au niveau de l'abdomen. Cité hier au box des accusés, le mis en cause maintient ses premières déclarations et explique que c'est le changement de comportement de sa femme qui l'a poussé à un tel acte. «Votre Honneur, elle a bafoué mon honneur. -Mais cela ne vous donne pas le droit de la tuer, en plus, vous vous êtes acharnés sur elle, même après sa mort.» «Le rapport d'expertise est clair, dira également le magistrat, la mort est due à la strangulation. -Votre Honneur, je vous l'ai déjà dit, je ne lui ai porté aucun coup de couteau.» Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public requiert la peine capitale et revient sur le passé du mis en cause en déclarant que, selon son casier judiciaire, le prévenu était un récidiviste, vu qu'il avait déjà été condamné pour violence sur ascendant. La défense demandera les circonstances atténuantes. Aux termes des délibérations, le mis en cause est condamné à la perpétuité.