«Seule la Coordination des syndicats autonomes, Cnapest et Unpef, décidera de la reprise ou non des cours, et ce, après concertation des bureaux nationaux respectifs des deux représentations syndicales…», tel est, en partie, le contenu du communiqué reçu par les enseignants d'Oran et sa région en réponse à la menace de radiation brandie par le ministère de l'Education. C'est pour tenter de rassurer ses adhérents que le bureau de l'Unpef d'Oran a publié, ce jeudi matin, un communiqué dans lequel il relève quelques contradictions constatées dans la note du ministère de l'Education concernant l'illégalité de la grève, entamée depuis le 24 février par les enseignants suite à l'appel de la Coordination des deux syndicats autonomes, l'Unpef et le Cnapest. Sommés de reprendre les cours, le dimanche 7 mars, sous peine de radiation définitive de la liste des effectifs de la fonction publique, les enseignants, à leur tête les deux représentations syndicales, persistent et signent en disant «non à la reprise sous la menace», comme le précisent les responsables des bureaux nationaux des deux syndicats. Selon quelques enseignants des cycles primaire et moyen à Oran, «la reprise des cours se fera probablement en milieu de semaine, lundi ou mardi, le temps que le bureau national de la coordination syndicale se réunisse». Un mélange de panique et de crainte s'est emparé des enseignants en grève, notamment ceux du cycle primaire peu habitués à un mouvement de protestation de cette envergure. Certains établissements ont tout de même assuré les compositions du 2ème trimestre pour tranquilliser en partie les parents et les élèves avant les vacances de printemps prévues le 17 mars. Par ailleurs, et devant la pression à laquelle sont soumis l'ensemble des enseignants durant cette période de grève à l'échelle nationale, tout porte à croire qu'une bonne partie d'entre eux reprendra le travail dès dimanche 7 mars. Cela étant, on tente de rassurer les candidats aux examens du BEM et du baccalauréat qu'il reste assez de temps pour rattraper les cours perdus.