L'entreprise Orascom Construction Industrie procèdera prochainement au licenciement d'un grand nombre d'employés algériens, après avoir refusé de renouveler les contrats de dizaines d'autres dont la durée de travail avec l'entreprise en question est arrivée à terme. Ceci intervient au moment où une main-d'œuvre égyptienne importante est constatée, après l'arrivée de plusieurs groupes de travailleurs égyptiens, dont le nombre est estimé à 600 employés de la filiale de Aïn Témouchent. Cette décision a poussé à la colère les travailleurs algériens qui ont sollicité l'aide des autorités pour mettre un terme à ces licenciements, apprend-on de sources responsables. En effet, des milliers de jeunes, travaillant pour le compte de l'entreprise Orascom Construction Industrie, se sont trouvés au chômage après que leurs employeurs ont refusé de leur renouveler les contrats de travail, malgré les promesses qui leur ont été faites. «Nous avons appris que nos contrats ne seront pas renouvelés, contrairement à ce qu'on nous a fait comprendre au départ. Nos contrats étaient supposés être renouvelables, mais il s'est avéré que nous avons été remplacés par un groupe de travailleurs égyptiens qui ont été ramenés des chantiers de la filiale de l'entreprise qui se trouve à Aïn Témouchent, et nous ne savons pas quel sera notre sort, surtout que la plupart d'entre nous sont des pères de famille», nous ont déclaré plusieurs employés licenciés. Nous avons rencontré un bon nombre d'entre eux au niveau du siège de l'Agence locale de l'emploi de la daïra d'Arzew où ils nous ont fait part de leur inquiétude en affirmant que «cette situation doit trouver une solution et, pour cela, l'intervention du gouvernement est nécessaire». Un des travailleurs déclarera à ce sujet : «Nous avons été très surpris par cette décision qui est venue sans le moindre préavis, nous nous sommes alors retrouvés sans emploi après avoir travaillé pour une durée de presque un an. Pis encore, nous avons été remplacés par des employés égyptiens. Même l'agence de l'emploi ne nous a pas fourni d'explications sur les clauses des contrats de travail que nous avons signés avec l'entreprise, alors qu'elle avait un rôle d'intermédiaire.» Nos sources ajouteront que «la décision de remplacer ces employés par la main-d'œuvre égyptienne est venue dans le but d'apaiser la grande pression qui régnait sur les chantiers, causant un retard dans les travaux au niveau de la zone industrielle d'Arzew, au moment où une grande tension persiste entre les travailleurs algériens et égyptiens. Par ailleurs, l'entreprise a procédé à une augmentation de 1500 DA, dans les salaires de base, spécialement pour les employés qui ne dépassaient pas les 11.000 DA, selon certains responsables qui indiqueront que cette augmentation est une initiative qui a été prise par l'entreprise pour améliorer les conditions des travailleurs, en vue d'augmenter le rendement. Pour avoir plus d'informations sur ce problème, nous avons essayé de contacter l'administration de l'entreprise Orascom, au niveau de la zone industrielle, mais cette dernière a refusé de nous recevoir.