Mis en cause dans une affaire de tentative d'homicide avec handicap permanent, B.M. a comparu, hier, devant le tribunal criminel de la cour d'Oran et a été lavé des griefs retenus à son encontre. Nous sommes en 2001, lorsque cette affaire a lieu, la victime, un receveur dans un bus de la ligne U, desservant la localité d'Es Sénia, vient d'être victime d'un violent coup de couteau qui lui a été porté par un citoyen alors qu'il se proposait à l'aider à monter avec deux grands cabas. Evacué d'urgence à l'hôpital, la victime est admise aux urgences et subit une importante intervention chirurgicale. La première ablation touche le pancréas et la seconde, un lobe du foie. Après avoir séjourné assez longtemps à l'hôpital, une personne lui rend visite et lui donne le nom de son agresseur. «Il s'agit, lui dit-il, d'un certain B.M.» Une enquête est alors ouverte et les investigations durent jusqu'en 2007, date à laquelle le mis en cause est jugé par contumace et écope de la perpétuité. Un mandat d'arrêt est alors lancé à son encontre. En 2009, il est arrêté, lors d'un contrôle de police. Appelé hier devant le tribunal criminel de la cour d'oran, il clame alors son innocence. Citée, la victime, bien qu'ayant subi un handicap assez sérieux et que ces jours avaient été mis en danger, suite à cette agression, affiche un comportement digne et dit: «Votre Honneur, quoique le nom de mon agresseur ressemble à celui de la personne qui est présente, aujourd'hui, sur le banc des accusés, il ne s'agit pas de celle qui m'a porté les coups de couteau. –Donc, lui dit le président de l'audience, ce n'est pas lui. –Non, Votre honneur, j'ai frôlé la mort et je ne peux pas accuser un innocent.» Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public demande l'application de la loi et la défense plaide la non culpabilité de son mandant. Aux termes des délibérations, le suspect a été acquitté.