Le tribunal pénal, près la Cour de Bejaia, a prononcé une peine d'emprisonnement à vie contre deux sourds-muets poursuivis pour avoir assassiné sauvagement une vieille femme à Bejaia. Le procureur de la République avait requis la peine capitale dans cette affaire qui a défrayé la chronique locale et mis en émoi toute la population de la capitale de Hammadites. Les faits remontent à l'année passée. Un appel téléphonique parvient aux services de la gendarmerie nationale les informant d'un horrible crime commis contre une vieille dame de 77 ans, demeurant à Ferhoune dans la commune de Chellata. Les éléments de la brigade de gendarmerie se rendent immédiatement sur les lieux et réussissent à arrêter l'un des présumés assassins. L'enquête progressera très rapidement et aboutira à l'arrestation d'un second suspect. Au cours des investigations, les deux inculpés reconnaissent les faits qui leur sont reprochés, et le confirment lors de l'audience au tribunal. Pis, ils avoueront que le crime avait été prémédité. A. Younes, l'un des deux assassins, s'était procuré un couteau et l'a remis au second inculpé qui a poignardé la victime de trois coups au cou et à la poitrine. Poursuivant sauvagement sa criminelle besogne, il lui lardera les seins allant jusqu'à lui en arracher un, torturant la malheureuse septuagénaire jusqu'à son dernier souffle. Les personnes présentes à l'audience étaient choquées par tant de sauvagerie, d'autant plus que l'un des inculpés était un proche parent de la victime, une vieille dame très faible. T. Lahcen a avoué que A. Younes lui avait proposé, auparavant, d'assassiner une autre femme, ainsi que ses quatre enfants, dans le même quartier, mais qu'il avait refusé. Au cours du procès, les deux inculpés se sont mis à pleurer, regrettant leurs actes. Ils tenteront, longtemps, de justifier le crime par la situation misérable qu'ils vivent et solliciteront l'indulgence de la Cour. En vain. Insensible à des regrets tardifs, la juge n'a pas pris en compte les complaintes de ces assassins.