Confirmant les déclarations faites en 2009, le ministre de l'Education nationale a répondu aux préoccupations des sénateurs, jeudi, que «les normes éducatives en vigueur exigeaient l'allégement des volumes horaires quotidien et hebdomadaire des cours et la prolongation de l'année scolaire pour équilibrer la répartition des programmes éducatifs». Lors du séminaire de juin 2009, sur l'allégement des programmes, décision avait été prise de porter à 32 semaines au lieu de 27 le volume des enseignements. En rappelant cette mesure, Benbouzid a voulu faire passer le message que les cinq semaines de grève n'ont pas eu d'impact sur l'année scolaire actuelle. Une manière de rassurer et les élèves et les parents. A l'hémicycle, le ministre a précisé que les journées effectives de l'année scolaire variaient entre 175 jours et 214 jours, du mois de septembre à la fin juin, ce qui permet une répartition équilibrée des programmes éducatifs sur diverses périodes. Benbouzid a déclaré que «nous avons été amenés, cette année, à revoir l'organisation de l'année scolaire avec l'adoption de 32 semaines d'enseignement contre 27 auparavant", et a ajouté que cette organisation s'inscrivait dans le cadre de la réforme éducative menée par le ministère depuis 2003/2004. En effet, le 27 juin 2009, Benbouzid avait annoncé que les différentes activités liées à l'enseignement seront réparties sur 32 semaines. Cette déclaration avait été faite à l'ouverture du séminaire national sur l'allégement des programmes d'enseignement. Dans son allocution, le ministre avait indiqué que la commission nationale des programmes et méthodes, qui avait achevé l'évaluation des programmes d'enseignement, avait estimé nécessaire la répartition de la prochaine année scolaire sur 32 semaines pour «répondre au critère d'équilibre entre le contenu des programmes et le volume horaire», annonçant que l'année scolaire concernera 185 programmes répartis sur ces semaines scolaires y compris l'évaluation préliminaire de l'élève. Jeudi passé, Benbouzid avait donc confirmé que la prolongation de l'année scolaire permet d'éviter les longues vacances qui font oublier à l'élève ce qu'il a appris et les longues périodes d'études qui fatiguent l'enseignant et l'élève. La réforme adoptée par le ministère "vise à améliorer le système éducatif de manière globale en réformant les institutions et en conférant davantage d'efficacité à la gestion administrative". Cette théorie, inspirée des normes internationales et qui «équilibre la répartition du volume horaire entre les différentes matières», a été quelque peu faussée par les cinq semaines de grève, les trois qui ont eu lieu en novembre et les deux de février. Par ce rappel d'équilibre, Benbouzid tente d'expliquer que les cinq semaines de grève n'auront pas influé sur les programmes puisqu'en les décomptant, l'élève aura eu les 27 semaines d'enseignement initiaux. Une manière d'esquiver les questions embarrassantes des élus de la Nation. Benbouzid avait, cependant, été critiqué sur la décision qu'il avait prise d'avancer la date du bac, en prenant en considération la Coupe du Monde. Le ministre a, par ailleurs, souligné que le baccalauréat algérien était un examen international reconnu partout dans le monde, rappelant que le volume horaire hebdomadaire pour les élèves de terminale était de 32 heures.