Après le rejet, par l'administration des Impôts, du second recours introduit par Orascom Télécom Algérie (OTA), au sujet du redressement fiscal concernant les années 2005, 2006 et 2007, la filiale algérienne du groupe égyptien Orascom Télécom Holding s'apprête à recourir à une autre juridiction, à savoir le Conseil d'Etat. C'est ce que nous avons appris, hier, après d'une source proche d'OTA. «Cela est éminent ! L'officialisation du recours auprès du Conseil d'Etat interviendrait dans les tout prochains jours», nous a-t-on indiqué hier. Orascom Télécom Holding, la maison mère d'Orascom Télécom Algérie, qui commercialise le label Djezzy, a annoncé, à la fin de la semaine dernière, qu'elle était destinataire d'un second rejet de son recours (réclamation contentieuse), déposé auprès de l'administration fiscale algérienne. Le second recours intervient après avoir échoué à convaincre l'administration fiscale algérienne. Ainsi, il s'avère que OTA s'achemine vers le dernier recours, à savoir le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction habilitée à statuer sur ce genre d'affaires. Le redressement fiscal en question, notifié par la Direction des grandes entreprises, la DGE, concerne les années 2005, 2006 et 2007, dont le montant s'élève à près de 600 millions de dollars. Orascom Télécom Holding n'a, en tout cas, pas caché son intention de «faire appel devant le Conseil d'Etat puisque c'est la seule juridiction compétente pour statuer sur le devenir de cette affaire après le rejet, par l'administration fiscale, des recours introduits», nous explique également notre source. Selon le journal émirati ‘The National', Orascom a perdu plus de 60% de sa valeur au cours des deux dernières années et est maintenant une valeur de 28.8 milliards de livres égyptiennes. La société est confrontée à de sérieux défis sur le plan interne et à l'international. Sur le plan interne, le groupe Orascom est en conflit permanent avec France Télécom, son partenaire dans un joint-venture (Mobinil). Après le recours à des arbitrages internationaux, Orascom a été contraint de vendre sa participation dans la société à France Télécom. Selon la même source, le rejet, par le Conseil d'Etat, du dernier recours possible pour OTA ouvrirait, sérieusement, la voie à l'ouverture du capital de la compagnie à des investisseurs nationaux. C'est la dernière chance dont dispose la filiale algérienne du groupe de Nagib Sawiris.