Le Directeur général de l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL), Djelloul Abdelhafid, a indiqué, hier, que les 120 laiteries sous convention avec son organisme ambitionnent de récolter 500 millions de litres de lait cru, d'ici à la fin de l'année, contre 312 millions de litres en 2009. Dans un bref entretien, M. Djelloul a confié à la Voix de l'Oranie que l'ONIL «compte réduire le volume d'importation de poudre de lait de 30% par rapport aux 120.000 tonnes importées en 2009». Notre interlocuteur a déclaré viser un gain de 30.000 tonnes pour un prix moyen de 3.200 dollars la tonne, soit une économie d'environ 100 millions de dollars. Concernant le programme de soutien à la production nationale, M. Djelloul a annoncé l'importation cette année de 4.500 vaches par des opérateurs privés pour un marché qui équivaut à 700 millions de litres de lait cru. Dans le but de capter ce gisement, l'ONIL a signé plusieurs conventions avec, entre autres, l'institut technique des grandes cultures (ITGC), l'ONAB pour l'approvisionnement en aliments composés et l'extension des superficies fourragères, ainsi qu'avec le Centre national de l'insémination artificielle (CNIA) pour la reconstitution du cheptel algérien, notamment la génisse locale. D'autres conventions ont été signées, selon lui, avec l'INMV, pour la condition sanitaire, et la BADR-CNMA, dans le cadre de la politique du repeuplement et de l'amélioration du rendement dans la filière lait. Outre le dispositif d'incitation mis en place, à travers le paiement de primes aux éleveurs instauré depuis juillet 2009, l'ONIL a fait adhérer à ce programme d'intensification, quelque 13.000 éleveurs. Par ailleurs, le responsable de l'ONIL a rassuré que les retards dans l'attribution des subventions et des primes incitatives aux différents intervenants dans la filière (éleveurs, collecteurs et transformateurs) sont apurés pour les mois de novembre, décembre, janvier et février, et, cette semaine, pour le mois de mars. Il a fait état d'un logiciel qui sera bientôt opérationnel, pour en finir avec le problème des retards. Plusieurs questions relatives aux préoccupations des éleveurs et transformateurs seront traitées à la prochaine réunion du Comité interprofessionnel du lait (CIL), prévue incessamment.