85 familles vivent dans la cité GMS de Medrissa qui est un sordide bidonville en béton humide érigée dans les années 1950 pour abriter un cantonnement provisoire, et pour une durée limitée des forces coloniales connues sous l'appellation «Garde mobile Spécialisée», soit une construction style sécuritaire de quelque 70 mètres carrés destinés à accueillir 03 personnes au maximum. Dés l'indépendance, ces cabanes ont été attribuées, pour une période limitée à 05 ans, à certaines familles algériennes qui attendaient d'être convenablement relogées dans des habitations décentes. Malheureusement, et comme dans de nombreux cas similaires, ce provisoire dure jusqu'à ce jour mettant les vies de braves citoyens en danger. En effet, au fil des années d'abandon ces vétustes constructions ont pris de l'eau partout le parterre a aspiré et rassemblé toutes les eaux usées avec leur émanations, tandis que les toitures de vétustes dalles fines dont l'épaisseur a été érodée par les précipitations, laissent passer froid, chaleur et poussière selon la saison. Ceci pour accentuer les effets nocifs de cet espace insalubre sur la vie des habitants. Effectivement, ces vestiges de l'époque noire de l'indigénat sont encore occupés par quelque 85 familles victimes des gestions communales calamiteuses des élus locaux qui ont régné sur la municipalité dés 1963. Aujourd'hui, après plus d'un demi siècle dans le calvaire de l'insalubrité de l'exigüité et des privations, ces patientes familles cantonnées malgré elles dans ce centre de transit ne savent plus à quel saint se vouer, car les autorités locales les considèrent malheureusement comme de vrais propriétaires pour ces vieilles piaules de 60 mètres carrés qui croulent maintenant sous le poids des ans et celui du nombre puisque ce camp de transit a vu naître et disparaître plusieurs générations qui n'ont pas pu bénéficier des bienfaits des nombreux programmes de logements attribués par les élus APC à des personnes choisies sans aucun critère validant le besoin du demandeur. Enfin, comme ceci relève du passé, c'est au présent que les habitants du cantonnement GMS lancent leur ultime appel aux autorités locales et celles de la wilaya afin de bénéficier du projet de relogement selon la formule résorption de l'habitat précaire sachant que la commune à récemment bénéficié d'un quota de 60 unités lesquelles sont déjà en chantier et risquent d'être attribuées pareillement aux programmes précédents.