Les services de la sûreté de la wilaya ont réussi à retrouver, avant-hier soir, l'enfant Belazreg Abdenour qui avait été enlevé, dimanche dernier, par une bande de kidnappeurs dans des circonstances qui restent inconnues, à St-Eugène (Oran), à quelques mètres du domicile familial. Ce sont les parents de la victime, extrêmement choqués, qui ont signalé la disparition de l'enfant aux autorités policières, lesquelles ont immédiatement lancé une vaste opération de recherche. Celle-ci a abouti après l'interpellation de deux individus qui serait impliqués dans cette affaire, alors qu'une troisième personne est en état de fuite. Au domicile familial, l'enfant Abdenour, âgé de 13 ans, était hier sous encore sous le choc. «Je me rendais à l'école quand, soudain, deux hommes et une femme se sont jetés sur moi et m'ont embarqué dans une voiture de couleur blanche. Ils ont pris la voie rapide. Pendant tout ce temps, je n'ai pas cessé d'hurler mais je n'ai attiré l'attention de personne», raconte l'enfant. «Sur le trajet, j'ai compris des propos de mes ravisseurs qu'on était à Arzew, poursuit-il, et on s'est arrêtés près d'un immeuble, pas loin du front de mer. Là, ils m'ont conduit dans un appartement vide où il n'y avait qu'un lit et ils m'y ont enfermé.» Abdenour tiendra à souligner toutefois qu'il n'a subi aucune forme de violence. «On m'apportait quotidiennement à manger», dit-il. Et comment s'est faite sa libération? «C'était jeudi passé. Dans l'après-midi, les ravisseurs m'ont emmené à la forêt de Gdyel pour m'y abandonner, sans me dire le moindre mot. Je me suis retrouvé tous seul. Il me fallait coûte que coûte sortir de cette forêt. J'y suis parvenu. J'ai pu atteindre la route où j'ai pu arrêter une voiture appartenant à la SEOR qui passait par là», raconte l'enfant. Mis au courant de l'histoire, le conducteur s'est dirigé droit vers le siège de la sûreté qui a convoqué immédiatement les parents d'Abdenour. L'enfant kidnappé poursuit son histoire. «Les policiers m'ont conduit vers l'appartement où j'étais détenu, et ce, grâce à mes indications, et c'est dans ce même appartement qu'ils ont pu interpeller la femme et un des deux hommes qui m'ont enlevé.» «Je les ai formellement identifiés», dit-il fièrement. Le père de l'enfant a refusé, lui, de faire des déclarations sur l'enlèvement dont les causes restent toujours inconnues. Il s'est contenté de dire: «Dieu merci, mon fils m'est rendu sain et sauf.» Les enquêteurs, eux, poursuivent leurs investigations.