Le service des urgences des maladies pulmonaires au CHU d'Oran se trouve dans un état catastrophique et outre la vétusté des murs, du sol et du réseau d'assainissement qui n'a pas été restauré depuis sa réalisation, l'on enregistre une grande pénurie d'eau, alors que la majorité des pavillons et des services ont bénéficié de réhabilitation.Les patients qui se sont rendus au service en question, ont exprimé leur mécontentement mais aussi leur inquiétude quant à l'état déplorable dans lequel se trouve actuellement le service. Certains d'entre eux sont même allés à le comparer à une construction illicite, vu qu'il ne répond pas aux normes sanitaires requises. Dans ce contexte, un patient déclarera: «Au lieu d'aider à la guérison des malades, ce service ne fait qu'empirer la situation, vu les lacunes enregistrées, et ce, sans compter les mauvaises odeurs dégagées par les canalisations des eaux usées qui sont complètement détériorées et représentent un vrai danger pour les malades.» Plusieurs patients ajouteront également: «Le service des urgences des maladies pulmonaires reçoit quotidiennement des dizaines de personnes malades, sans compter les hospitalisés, ce qui nécessite de grands efforts pour assurer l'hygiène, cependant la pénurie d'eau a davantage compliqué la situation, ajouter à cela les moustiques et tous les autres insectes qui risquent de transmettre les maladies d'une personne à une autre.» Concernant la réhabilitation du service, certains employés indiqueront: «Malgré la vétusté et la détérioration du service des urgences des maladies pulmonaires, ce dernier n'a pas encore bénéficié d'une opération de restauration, et ce, contrairement aux autres pavillons de l'hôpital et il est attendu que cela se fasse, dès l'achèvement des travaux dans les autres services.» Ceci intervient au moment où les salles de ce service connaissent une grande surcharge et les asthmatiques sont donc mélangés aux tuberculeux, ce qui pourrait causer une contamination entre patients, d'autant plus qu'un seul masque à oxygène est utilisé par plusieurs patients à la fois et sans qu'aucune mesure sanitaire ne soit prise, ce qui fait du malade la première victime. Tout ceci se passe, alors qu'une absence totale est observée de la part des responsables.