La première réunion du Comité central du FLN s'est déroulée, hier, à Sidi Fredj. Les 351 membres de cette instance se retrouvent pour élire les membres du bureau politique. La liste devait être rendue publique tard dans la soirée. Après avoir réussi à passer le cap du congrès et obtenu une place au comité central, les 350 cadres du parti attendaient tous la fameuse liste des 13 ou 15 membres du bureau politique. "Le seul à pouvoir la donner est le secrétaire général du parti" nous dira un membre du CC. Ce bureau politique constitue le "véritable terrain" sur lequel seront concrétisés les objectifs et le programme du parti, a affirmé le secrétaire général du parti. Pour Abdelaziz Belkhadem "cette instance doit être un noyau uni pour concrétiser le programme du parti, une direction qui incarnera la cohésion et la complémentarité". Dans une allocution prononcée à l'ouverture de cette session, Belkhadem a appelé les militants de son parti à "plus d'ouverture sur la société civile, dans la mesure où le FLN dispose de suffisamment de cadres, de dirigeants et de compétences lui permettant de jouer un rôle important en matière d'animation de ses structures de base". En tout cas, le nouveau bureau politique devra créer des espaces liés à l'économie, aux cadres supérieurs, à la femme et à la famille, et à la jeunesse et à l'émigration. C'est d'ailleurs cela la feuille de route du parti pour les cinq années à venir. Et, bien entendu, il s'agit de tout faire pour concrétiser le programme du président Bouteflika. Le FLN qui entend demeurer la première force politique du pays aura fort à faire avec la compétition que lui oppose le RND. Le FLN, selon Abdelaziz Belkhadem, va éviter de rentrer dans des débats stériles, des questions marginales qui le détourneraient de l'essentiel, à savoir ses futurs rendez-vous électoraux. Le secrétaire général du FLN a, pour une fois, évité de parler des relations algéro-françaises. Il n'a pas réitéré son exigence de demande de pardon de la France au peuple algérien pour les crimes coloniaux. Idem pour la proposition d'un député du FLN portant criminalisation du colonialisme. C'est à se demander si la proposition n'a pas été jetée dans les oubliettes.