Quelque 14 familles, habitant la ferme Ahmed Medeghri, dans la commune de Benfréha ont imploré l'aide des autorités locales, et ce, afin de les faire sortir du grand isolement, de la marginalisation et des mauvaises conditions de vie qu'elles doivent endurer, vu leurs habitations qui manquent des moindres commodités nécessaires dont principalement l'eau et le gaz. Ceci est donc source de dépenses supplémentaires alors qu'elles manquent de moyens. Un membre d'une famille, constituée de 12 membres, indiquera à ce propos: «Nous vivons dans ces conditions, depuis 1995, année pendant laquelle nous avons été obligés de déménager, vu les événements de l'instant et nous avons été provisoirement relogés dans des hangars conçus pour l'élevage des poules et des chevaux. Les autorités avaient alors promis de nous reloger dans des logements décents, mais voilà que 15 ans sont déjà passés et aucune réponse à nos demandes de logements. Les maisonnettes que nous occupons actuellement sont dépourvues des moindres commodités de la vie, principalement le gaz de ville. Nous achetons les bouteilles de gaz butane à 220 DA l'unité, ce qui est assez cher et il en de même pour l'eau qui est indisponible. Nous avons souvent recours aux jerricans que nous allons remplir, à pieds, à Hassian Ettoual.» L'électricité fait également défaut dans la région et notre interlocuteur ajoutera en disant: «L'absence d'électricité nous a poussés à recourir au raccordement illicite, et ce, afin de sortir de la grande obscurité. Quant aux canalisations de l'assainissement, nous avons dû creuser des fosses septiques, à l'extérieur de nos maisons, ajouter à cela les ordures et les sacs en plastique, jetés ici et là, amochant ainsi l'image de la région.»