Le tribunal délictuel de Gdyel vient d'examiner l'affaire de L.A., un imam, âgé de 32 ans et poursuivi en justice pour violation de domicile, à l'issue d'une plainte déposée à son encontre par B.K., un ancien imam qui a été renvoyé de son poste. Ce dernier accuse L.A. d'être rentré dans son domicile par effraction. Selon les informations recueillies pendant l'audience, lors de laquelle le plaignant était absent, les faits de l'affaire remontent au 29 novembre 2006, lorsque L.A. a été désigné comme imam de la mosquée de Omar Ibn El Khattab n°02, située dans la commune de Hassi Mefsoukh, un mois seulement après le licenciement de B.K., l'ancien imam, sachant que la mosquée dispose d'un logement de fonction, censé être occupé uniquement par l'imam en fonction, selon les dispositifs de la directive ministérielle, interdisant la présence de toute personne étrangère au sein de cet édifice religieux. Sur ce, L.A. demande à occuper ce logement de fonction, occupé alors par B.K. qui a refusé de libérer les lieux, indiquant dans sa plainte que l'imam en fonction a demandé à un groupe de fidèles de la mosquée d'entrer dans le logement en question et de forcer son occupant à quitter les lieux. L.A., le présumé accusé nie de son côté les faits adressés à son encontre et affirme ouvrir droit à ce logement de fonction et qu'il en était prioritaire. Le logement a alors été partagé entre les deux imams et deux entrées avaient alors été réalisées pour chacun d'entre eux. Ce dernier affirme aussi avoir été surpris par la plainte déposée contre lui. Le procureur de la République a requis l'application de la loi contre le présumé accusé et l'avocat de la défense a affirmé que son client avait tenté, avec tous les moyens pacifiques, à obtenir le logement de fonction, faisant ainsi l'objet du conflit, alors que l'ancien imam refusait de vider le logement, vu que son client occupait une petite pièce inhabitable. Dans ce contexte, la direction des affaires religieuses est intervenue en adressant une correspondance aux services de la commune pour une éventuelle intervention, en vue de résoudre le conflit. L'avocat insistera également sur le fait que l'occupation du plaignant du logement en question était illégale. Le jugement a été reporté à une date ultérieure.