Décidément, la mairie d'Oran ne cesse de faire parler d'elle et pas en bien, puisqu'elle croule sous les scandales et aucun secteur n'est épargné. Des marchés publics comme l'affaire dite des camions ou celle de l'assurance et de l'aire de jeux du pont Zabana, en passant par la vente illégale de matériel communal ou encore le foncier, affaire du vice-président ayant attribué un terrain de manière frauduleuse, à l'état civil où vient d'éclater un autre scandale, la disparition de plusieurs registres d'actes de naissance. L'histoire des registres ne date pas d'aujourd'hui, puisque celui relatif aux inscrits durant l'année 1983 s'était volatilisé l'année dernière et l'affaire a été portée devant le tribunal compétent, sans que cela n'aille plus loin, vu que le registre en question a été retrouvé par la suite, «on ne sait par quel miracle», commentait-on alors. Après une accalmie de quelques mois, le registre de l'année 1959, concernant les Marocains nés en Algérie, s'est également volatilisé, obligeant ceux qui y sont enregistrés de se faire délivrer les extraits de leurs actes de naissance auprès du tribunal local qui possède une copie. Celui-ci ne sera jamais retrouvé et les services concernés ont été contraints d'établir un deuxième, réclamé au niveau du prétoire sus-cité. «Alors que cela devenait suspect, personne n'a été inquiété et à voir la légèreté avec laquelle est géré ce service, l'on se demande où se situe la responsabilité de tels actes», dira un employé du service sous couvert de l'anonymat. Et ce n'est pas fini, il y a deux semaines, on a signalé la disparition d'un autre registre, celui de l'année 1950 portant les numéros pairs, du numéro 3200 à 3900. Notre source affirme qu'il demeure introuvable à ce jour, «et personne ne s'en soucie», dit-elle. Il faut dire aussi que le blocage que vit cette assemblée n'arrange en rien la situation et les élus et cadres refusent de siéger dans les commissions, laissant les dossiers des citoyens en suspens s'accumuler, sans prendre en ligne de compte, les désagréments que cette désolante situation leur cause.