«Quand le ridicule prime sur le bon sens», c'est le chaos et la désolation. D'ailleurs, c'est tout à fait le cas pour les automobilistes arzewiens, contraints à faire d'interminables files d'attente, ces derniers jours, devant l'unique pompe à essence de la ville pétrolière, appartenant à un privé et ce, après la décision unilatérale et inexpliquée, prise par l'entreprise NAFTAL, consistant à fermer les deux stations, se trouvant dans le quartier «beau marché» à Arzew, pour raison de rénovation. Conséquence directe, une grave pénurie de carburants s'est faite ressentir localement, avec comme effet boule de neige, l'apparition d'échauffourées entre automobilistes, chauffés à blanc par l'ennui de longs défilements. Le boulevard Frantz Fanon qui abrite la seule station, est submergé par un cortège de véhicules en quête d'énergie durant toute la journée et une partie de la nuit, jusqu'à expiration du précieux liquide pétrolier, tant convoité par les automobilistes. «Nous ne comprenons rien à tout cela. Fermer toutes les stations d'essence et en même temps, c'est l'apogée, à la fois de l'aberrant et du caricatural», s'écrie un conducteur embarrassé. Un autre lui rétorque: «Croit-on que nos voitures marchent à l'eau? Ouvrez les pompes et cessez de provoquer les citoyens!» Notons que les automobilistes arzewiens sont unanimes à réclamer non seulement la réouverture des stations, mais aussi leur dotation en pompes Sirghaz qui font toujours défaut à Arzew, la capitale pétrolière. Une autre anecdote de plus pour les conducteurs obligés de faire le déplacement jusqu'à Béthioua, située à 24 km à l'Est, pour remplir leurs réservoirs de gaz propane.