Après avoir initié, en vain, des mouvements de protestation et autres rassemblements, les travailleurs des corps communs, affiliés au Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE), ne comptent pas en rester là, puisqu'ils ont décidé d'une grève nationale. Se considérant lésés dans leurs droits, défavorisés et mal payés, les factotums, techniciens de laboratoire, agents de nettoyage, personnels de cuisine et autres de sécurité, appelés communément corps communs, ont décidé d'une journée de protestation qui se traduira par un arrêt de travail, le 26 du mois en cours. Cette journée de protestation sera suivie, a indiqué un communiqué de leur syndicat, de plusieurs autres mais les dates n'ont pas encore retenues. “C'est au cours de la réunion de la commission nationale des travailleurs des corps communs, au sein du siège du SNTE à Alger, que cette décision a été prise à l'unanimité». Les représentants de 36 wilayas du pays ont, auparavant, fait un constat peu reluisant de la situation des fonctionnaires de ce corps. Exclu de la famille éducative par la tutelle, ils exigent désormais leur réintégration afin de bénéficier d'un statut professionnel à la hauteur de leurs attentes qui s'articulent autour de la révision de quatre primes essentielles, dont celle de danger, indispensable aux laborantins qui manipulent des produits chimiques, la prime de transport ainsi que celle de service permanent. Il s'agit également du droit à la formation et à la promotion des travailleurs des corps communs. «La prime de rendement doit être calculée à 40% tous les mois», exige le SNTE. La révision du volume horaire des travailleurs des corps communs, la situation des retraités issus de ce secteur sont les autres revendications. Le ministre de l'Education avait, pourtant, fait allusion, lors d'une de ses visites de travail, que les travailleurs des corps communs étaient aussi concernés par les récentes augmentations salariales des travailleurs du secteur de l'Education. Mais le SNTE ne voit rien venir. Ce retour à la charge s'apparente à une sorte de rappel au ministre pour communiquer la nouvelle grille des salaires de cette catégorie de personnel de l'Education nationale. Intervenant dans une conjoncture d'examen de fin d'année, ce mouvement risque d'avoir un impact négatif sur le fonctionnement des établissements scolaires, la restauration, l'hygiène et la sécurité notamment.