Le président du Mouvement de la société et la paix (MSP) considère que les récentes affaires de corruption qui éclaboussent les départements ministériels sous la coupe de ministres du MSP ne sont qu'un voile destiné à cacher d'autres affaires encore plus graves. Il dira que ses «hommes» ne sont pas corrompus. Interrogé, en marge d'une journée d'étude sur la corruption organisée hier à l'APN, Aboudjerra Soltani a indiqué que "les affaires de corruption concernant les deux départements ministériels, Travaux publics et Pêche, sont actuellement traitées au niveau de la justice qui est d'ailleurs la seule habilitée à prononcer leur innocence ou leur culpabilité" a dit le premier responsable du parti. Prenant la défense de ses «hommes», Soltani dira "personnellement, connaissant les deux ministres, je considère qu'ils sont innocents", niant très fortement leur implication dans des scandales liés à la corruption. Il ajoutera que "ces affaires ont été créées juste pour détourner l'attention d'autres questions encore plus graves", sans préciser la nature de ces nouvelles affaires. Pour Soltani, "le MSP est un parti qui est dans l'Etat, et participe au gouvernement" et que dans ce sens, "il soutient les décisions du gouvernement au sujet de la lutte contre ce fléau". Ce n'est pas la première fois que Soltani tente de voler au secours de ses cadres. Mais, cette fois, il confirme qu'ils n'ont rien à voir dans les affaires qui éclaboussent leurs secteurs. Certains députés affirment même que la journée d'hier, organisée autour de la corruption, était justement l'occasion pour Soltani de confirmer que le parti est uni derrière sa direction. Par ailleurs, Soltani considère, comme c'est le cas du RND, que la corruption est le terrorisme ne font qu'un. "Il faut se préparer pour une autre bataille contre le phénomène de la corruption, avec l'aide de tout le monde. La responsabilité est partagée, entre le gouvernement, les associations, les partis politiques et toute la société civile" a dit Soltani. Pour lui, il y a une disponibilité politique à lutter contre le phénomène qui menace l'Etat et la société. Il a appelé, par la même occasion, à ouvrir un large débat au parlement sur la corruption.