Suite à une requête reçue en date du 6 juillet 2002, le P/APC de Benfréha a déposé une plainte auprès du procureur de la République près le tribunal d'Oued Tlélat, contre A.S., son prédécesseur, lui reprochant d'avoir subtilisé et dissimulé le registre sur lequel figurent les informations concernant la naissance de Fendi Abdellah, chef d'état-major de l'émir Abdelkader, ainsi qu'un document secret signé par le général Lamoricière. En fait c'est à la demande d'un membre de la famille Fendi, qui avait demandé un extrait d'acte de naissance de son parent, que cette affaire a éclaté. A l'issue de l'enquête préliminaire, l'ex-maire a été accusé d'avoir été à l'origine de la disparition des documents en question. Fendi Lakhdar déclarait que la dernière fois qu'il avait demandé l'extrait d'acte de naissance de son grand-père remonte à 1995. Par ailleurs, un employé de cette APC en poste depuis 1993, déclarait n'avoir jamais vu le nom de Fendi Abdallah sur aucun des registres qui se trouvent à son niveau. Entendu, l'inculpé dira avoir été à la tête de cette APC entre 1984 et 1997 et ignorer totalement que le nom de Fendi Abdallah figurait sur les registres, de même qu'il précisera que les registres de l'état-civil ont été retranscrits durant l'année 1990. D'un autre côté, il expliquera que ce document, de par son caractère historique, avait été remis, en 1988, au ministre de la Culture. L'instruction de cette affaire a été confiée au magistrat instructeur du tribunal d'Es Sénia en date du 14 juin 2005. Celui-là entendra, effectivement, le prévenu qui niera les faits, expliquant une fois de plus que le document historique avait été remis à qui de droit. Concernant le registre des naissances de 1859, il affirme ne l'avoir jamais vu, durant son mandat, au niveau de cette APC. S'étant constitué partie civile, le petit-fils de Fendi Abdallah accusera l'inculpé cité plus haut et lui fera porter la responsabilité de la disparition du document du registre officiel, à savoir l'acte de naissance de son grand-père. Appelé jeudi à la barre, le mis en cause nie les griefs arrêtés à son encontre et maintient ses précédentes déclarations. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis à l'encontre du prévenu la peine de sept ans de réclusion et la défense a plaidé sa non-culpabilité. Aux termes des délibérations, l'ancien maire a été condamné à trois ans de prison avec sursis.