La vigne qui faisait partie intégrante de la ville de Mascara a disparu du décor puisque tous les espaces ont été exploités pour servir de terrain d'assiette pour de nouvelles constructions. Au cours des deux dernières décennies la terre urbaine de Mascara s'est considérablement élargi au point où les distances qui séparaient la ville des agglomérations de Khessibia, Kouaïr, L'avant-garde, Mamouna, le VSA et la Zhun 12 ont été comblées par la réalisation de centaines de logements et des dizaines d'infrastructures socio-éducatives. Désormais, ces localités qui étaient jadis éloignées sont rattachées au chef-lieu de wilaya. Mais si le parc immobilier s'est nettement enrichi, l'opération a été concrétisée au détriment d'une bonne partie de la superficie des terres cultivables, notamment des centaines d'hectares de vigne arrachés entachant pour la circonstance l'étiquette de wilaya à vacation agricole reconnue à la région des Benichougrane. En effet, la vigne qui faisait partie entégrante de la ville de Mascara car disponible dans tous les sens a disparu du décor puisque tous les espaces ont été exploités pour servir de terrain d'assiette pour la construction de nouvelles réalisations. Ainsi, le béton a triomphé de la végétation, un combat engagé par les autorités locales sous le couvert du caractère de l'urgence attribué à la nécessité de mettre en œuvre ces pratiques afin de permettre le développement de la cité de l'Emir, les amputations des superficies agricoles utilisées ont eu pour effet immédiat la chute de la production agricole céréalière et maraîchère, des actions favorisées par l'aspect domanial, origine des surfaces utilisées. Certes, cette saignée a été stoppée ou ralentie depuis la réforme dont a fait l'objet la révolution agraire qui a débouché sur le démembrement des domaines autogérés convertis en exploitations agricoles collectives (EAC) et en exploitations agricoles individuelles (EAT) incitant les attributaires à s'opposer à toute concession de leurs biens fonciers pour la réalisation des différents projets attribués à la commune tous programmes confondus mais la déchirure est si profonde qu'elle ne peut être cicatrisée. Néanmoins, dans cet océan de béton le jardin Pasteur fait office d'un îlot de verdure puisqu'il constitue une bouffée d'oxygène pour la population. Implanté au cœur de la ville à proximité de la Grande Poste, ce jardin, longtemps délaissé, a été réhabilité car des aménagements ont été exécutés à l'intérieur de cet espace vital dans le but évident d'attirer les visiteurs. En effet, à l'intérieur de ce vaste enclos peuplé d'arbres dont les branches cachent le soleil, des bancs ont été installés, des animaux et des jeux pour enfants réalisés. Il y a même une piscine mais elle est fermée depuis longtemps pour des raisons inconnues. Eu égard aux avantages qu'il présente, la jardin Pasteur suscite l'intérêt général et est convoité par les jeunes et les moins jeunes en quête de calme et d'air pur mais également par les enfants désireux s'adonner à leurs jeux préférés. A. B.