Vingt-quatre heures après les déclarations faites par Mohamed Raouraoua selon lesquelles l'Egypte risquerait une élimination à la prochaine Coupe du monde 2014, qui se déroulera au Brésil, au moindre incident dans les matchs organisés au Caire, la fédération égyptienne de football (FEF) a réagi pour tenter de démentir l'information. Magdy Abdel Ghany, membre du conseil d'administration de la FEF, a répliqué hier dans les médias arabes qu'il n'a jamais été question d'autres sanctions contre son pays que celles rendues publiques par la FIFA. «Les déclarations de M. Raouraoua sont dénuées de tout fondement et il répondra de ces allégations», a dit Abdel Ghany, suggérant même que sa fédération pourrait porter l'affaire devant l'instance mondiale du football. Il s'interrogera tout de même pourquoi la FIFA n'a pas informé la FEF d'un tel avertissement et ce risque d'élimination, «si vraiment les déclarations de Raouraoua étaient fondées». Magdy Abdel Ghany va jusqu'à soutenir que les seules sanctions prononcées sont seules celles rendues publiques, à savoir une amende de 100.000 francs suisses et deux matchs à jouer à 100km du Caire. «C'est tout ce que nous avons reçu de la commission de discipline de la FIFA», précisera-t-il. Pour autant, Magdy assure que les équipes algériennes de football et de toutes autres disciplines qui joueront prochainement en Egypte «seront reçues comme il se doit et auront droit à de très bonnes conditions de séjour et de sécurité». Magdy Abdel Ghany affirme que, «contrairement à ce que certains pensent, le public égyptien n'a aucune intention d'agresser une quelconque équipe algérienne et que son seul souci et de soutenir son équipe». Ce membre de la FEF a, en revanche, rectifié que son pays a, bel et bien, introduit un recours sur «ce qui s'est déroulé à Oum Dormane». «Nous n'allons pas lâcher ce dossier que la FIFA a ignoré», souligne-t-il. Et pour les observateurs, cette sortie est plutôt destinée à la consommation locale égyptienne. Cela n'a pas empêché cet adjoint de Zaher de vouloir calmer le jeu en appelant à ne pas «surdimensionner et surmédiatiser» le contentieux entre l'Algérie et l'Egypte «surtout que les choses sont en train de se calmer». C'est pourquoi il a regretté ce qu'il appelle des «rumeurs sur la probable agression» des clubs algériens en Egypte et les déclarations de Raouraoua. Il faut souligner que le président de la FAF a jeté ce pavé dans la mare en marge d'une réunion du comité exécutif de la FIFA en Afrique du sud. Cette déclaration, sur le sursis qu'aurait accordé l'instance de Blatter à l'Egypte, faite à nos confrères d'Al Djazeera a vite fait le tour du monde arabe dont les médias en ont fait leurs choux gras. Concernant la possibilité de voir l'Egypte présenter des excuses à la partie algérienne, cela semble aléatoire. Pour cause, lors de la dernière réunion du conseil d'administration de la FEF, les membres s'étaient prononcés majoritairement contre. C'est du moins ce qu'a révélé récemment l'un des membres, Ayman Younes, en déclarant: «Nous n'avons pas de problème avec le peuple algérien mais seulement avec Raouraoua.» «Ah bon?» réplique un membre de l'instance algérienne…