Le 25ème Sommet France-Afrique, qui s'est achevé hier à Nice, aura été quelque peu occulté sur le plan médiatique par le sabordage de la flottille de paix ‘Free Palestine' par la marine israélienne. Cependant, le président Sarkozy, qui entendait faire de ce rendez-vous «familial» une occasion pour marquer définitivement une rupture avec ses prédécesseurs de la «françafrique», aux relents, à la fois, incestueux et néocolonialistes , avait plaidé pour un rôle plus actif de l'Afrique dans le gouvernement du monde. D'autant qu'il avait à cœur de se racheter aux yeux de ses invités, après son fameux discours de Dakar en 2008 où il avait estimé que l'Afrique était un continent hors de l'histoire. C'est pourquoi, Sarkozy a appelé la communauté internationale à "faire une place à l'Afrique dans la gouvernance mondiale" considérant que le continent africain constituait "l'avenir de l'Europe". «Aucun des grands problèmes auxquels notre monde est confronté ne pourra trouver de solution sans la participation active du continent africain", a ajouté le chef d'Etat français. Il ajoutera: "l'Afrique est notre avenir (...) longtemps en marge, le continent africain s'impose chaque jour davantage comme un acteur absolument majeur de la vie internationale. Le formidable dynamisme démographique de l'Afrique et ses ressources considérables en font la principale réserve de croissance de l'économie mondiale pour les décennies à venir". Le président français a ainsi estimé qu'il était "absolument anormal que l'Afrique ne compte aucun membre permanent au Conseil de sécurité" de l'Onu et a exigé que ce Conseil soit "réformé". "Je suis intimement convaincu qu'il n'est plus possible d'évoquer les grandes questions du monde sans la présence de l'Afrique", a insisté Nicolas Sarkozy, en promettant des "initiatives" lors des présidences françaises des G8 et G20, à compter de la fin de l'année. La promesse de Sarkozy fait écho à la revendication exprimée à ce propos par le président Hosni Moubarak, qui copréside le sommet. La même préoccupation avait été exprimée, auparavant, par le président Bouteflika qui a plaidé pour le renforcement de la représentation des pays en développement dans les institutions internationales et leur implication effective dans les processus de prise de décision.