Le travail des enfants est "quasiment inexistant" en Algérie, a affirmé, hier, le secrétaire général du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Mohamed Khiat."Les résultats de contrôle des services de l'Inspection du travail ont révélé que le travail des enfants est quasiment inexistant en Algérie, du moment qu'il n'a été enregistré que 0,17 % d'enfant qui travaillent dans le secteur économique dans le cadre d'une relation du travail (salarié) en 2008, contre 0,54 % en 2006, 0,56% en 2002", a souligné M. Khiat lors d'une rencontre organisée à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants. Une enquête menée en 2008 par les services de l'Inspection du travail a confirmé "le faible taux d'occupation d'enfants", ainsi, a-t-il précisé, dans 4.820 entreprises contrôlées employant 38.650 travailleurs, "il a été enregistré 68 enfants de moins de 16 ans, soit un taux de 0,17 %". Ces chiffres restent, cependant, à la limite de l'incertain quand on voit des milliers d'enfants vendre du pain et autres produits sur les bords des routes. Certes, ces types d'enfants ne sont pas visés par l'enquête et les chiffres fournis par le haut fonctionnaire, cela n'occulte pas le fait que des dizaines de milliers d'enfants se lèvent tôt pour aller proposer leur maigre force de travail pour faire les portefaix, vendre des légumes en plein soleil les étés brûlants ou s'improviser buraliste derrière des tables où des paquets de cigarettes de qualité douteuse sont soigneusement rangés. Le travail des enfants n'est, certes, pas un phénomène propre à l'Algérie. Des pays autrement plus nantis exposent leurs enfants à la prostitution, à la délinquance et à la drogue, faute d'une politique sociale juste. L'Algérie qui consent de gros efforts pour mettre ses enfants à l'abri de ces fléaux se heurte, cependant, à la déperdition scolaire qui fait que plus de 500.000 élèves sont exclus du système scolaire, pour diverses raisons. La formation professionnelle et l'apprentissage sont des remparts puissants à même de donner à cette frange fragile des outils pour s'insérer dans la vie économique mais une grande majorité d'opérateurs privés ne jouent pas le jeu car leur permettant de réaliser une importante plus value et des bénéfices énormes en les faisant travailler au noir.