Les familles, habitant les haouche 22 et 24 qui se trouvent dans la rue Rouis Rayah Abdelkader, à Haï Oussama, endurent, depuis plus de 30 ans, une énorme souffrance et ce, à l'issue d'effondrements partiels incessants, connus par leurs vieux immeubles. Cette situation leur a empoisonné la vie, vu que ces haouche, datant de l'ère coloniale, se trouvent dans une situation lamentable, selon les déclarations des habitants qui ont dénoncé la marginalisation des autorités responsables. Ces derniers ont affirmé que leurs immeubles se sont transformés en grotte, suite aux effondrements des murs et à la vétusté des canalisations de l'assainissement qui dégagent des odeurs nauséabondes. B. Abdelkader, un habitant de l'immeuble n°22, dira: «Nous occupons ce haouche, depuis l'ère coloniale, un deux pièces, totalement détérioré, tout comme le reste de l'immeuble qui connaît, assez souvent, des effondrements partiels et dont le dernier a touché les couloirs, poussant ainsi les habitants du 1er étage à utiliser des planches en bois, pour pouvoir accéder à leurs appartements, bien que ceci soit vraiment risqué, ce qui a amplifié notre inquiétude.» Le même problème a été soulevé par M.D., habitant le haouche n°24 et dont les enfants souffrent de différentes maladies allergiques et de rhumatisme, vu l'humidité, couvrant les lieux. Il nous dira: «Nous souffrons toujours d'une grande crise de logements, et ce, bien que nous ayons déposé plusieurs demandes de logements sociaux, depuis 1970 et nos dossiers n'ont jamais été pris en considération, malgré le calvaire que nous endurons, depuis plus d'une trentaine d'années. Et devant la situation déplorable de l'immeuble qui est la cause de plusieurs complications, sur le plan santé, de mes enfants qui souffrent d'allergie et mon épouse, atteinte de rhumatisme, notre souffrance s'est amplifiée, sachant que leur suivi médical devient assez lourd pour mon modeste revenu.» Tous ces mots tragiques ne peuvent exprimer l'ampleur de la souffrance que vivent ces familles, occupant ces deux immeubles et ayant été inspectés par les services de la protection civile et la commission technique qui ont alors insisté sur la nécessité d'évacuer les lieux, devenus un risque en permanence, selon les déclarations des habitants. Cependant, les yeux des services concernés restent loin de ces sinistrés et les familles ont donc appelé les autorités responsables à intervenir au plus vite pour les faire sortir de cette crise. Et en attendant une intervention de la part de cette dernière, ces dernières restent un simple échantillon, parmi des centaines d'autres, qui continuent à souffrir d'une grave crise de logement.