Les transformateurs de blé reviennent, vraisemblablement, à de meilleurs sentiments. Après avoir boycotté des mois durant le produit de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), la quasi-totalité des transformateurs des céréales ont repris leurs enlèvements de blé dur auprès de l'OAIC. C'est que vient d'affirmer l'OAIC, comme pour signifier la fin d'une guéguerre avec les opérateurs. Les transformateurs de blé dur avaient décidé de tourner le dos au produit de l'OAIC et opter pour l'importation suite à l'effondrement des prix sur les marchés internationaux. A l'origine du courroux des industriels, un délai (jusqu'au 1er juin dernier) avait été accordé par l'OAIC à ses clients pour reprendre leurs approvisionnements, sous peine d'être exclus des prix subventionnés en cas d'un nouvel renchérissement des prix des céréales sur le marché international. Suite à cet ultimatum, bon nombre de transformateurs ont décidé de recourir à l'importation, mais l'OAIC n'avait de choix que de reprendre le dialogue afin d'écouler ses quantités importantes de blé dur. Ainsi, après une suspension de plusieurs mois, 90% des transformateurs ont repris leurs enlèvements de blé dur chez cet office de régulation. Sur les 147 industriels-clients de l'OAIC, une dizaine seulement ne s'y est toujours pas approvisionnée. La guéguerre semble ainsi connaître son dénouement, permettant à l'OAIC d'écouler ses surplus. Les ventes de l'OAIC de blé dur avaient, considérablement, baissé depuis octobre 2009. Chutant à moins de 600.000 quintaux par mois contre une moyenne mensuelle de 1,7 million de quintaux, suite au retrait des transformateurs. L'OAIC s'est retrouvé avec des quantités importantes de ce blé suite à une production nationale record de la campagne 2008-2009. Pour les transformateurs qui n'ont toujours pas procédé à l'enlèvement de leur quota, les quantités à enlever seront cédées aux entreprises régionales des industries alimentaires et dérivés (ERIAD). La question liée aux importations du blé dur par les transformateurs sera débattue prochainement lors de la première réunion du Comité interprofessionnel des céréales (CIC) qui sera installé incessamment. A plus forte raison, il sera question de réguler davantage le marché et codifier l'acte d'importation. L'OAIC, qui assure 90% des besoins du marché national en céréales, n'a pas importé d'orge et de blé dur depuis avril 2009, suite à la bonne production de la campagne précédente (61,2 millions de quintaux, toutes céréales confondues).