En dépit de sa stature de carrefour économique et touristique inéluctable de la wilaya d'Oran, la ville d'Arzew fait face à un sérieux problème de manque de transport urbain et les citoyens en quête de randonnées nocturnes s'abstiennent à rejoindre le centre-ville, distant de quelques encablures des différentes cités «dortoirs», boudant de la sorte les festivités artistiques programmées durant l'été au niveau du boulevard front de mer, chaque nuit. Cette carence en matière de transport affecte sérieusement l'ambiance estivale et frappe de plein fouet l'activité commerciale au niveau du centre ville de la ville pétrolière et dès les premières lueurs du crépuscule, on assiste à des scènes désolantes de bousculades, devant la seule station de taxis, surtout après que les bus terminent leur service, c'est-à-dire vers 20 heures. A cet instant, les rares taxis, sillonnant les artères de la ville pétrolière sont pris d'assaut par des centaines de citoyens qui se sont aventurés et se sont attardés au centre ville. Les citoyens dépouillés du droit de sortir la nuit surtout, imputent cet état de fait préjudiciable, aux pouvoirs publics qui seraient à l'origine de cette carence. Et dans cette optique, «comment expliquer que la quasi-totalité des chauffeurs de taxi ne résident pas à Arzew?», lance un usager mécontent en direction des autorités chargées du transport urbain local. Ce même citoyen explique que les propriétaires de taxis regagnent leurs domiciles, situés loin d'Arzew, dans la localité avoisinante, juste avant la tombée de la nuit, laissant les usagers à attendre devant les stations déshéritées. «Pourquoi les responsables ne mettent-ils pas au point un programme de permanence pour les taxis d'un côté et n'ordonnent pas à l'entreprise privée du transport urbain de la ville d'Arzew de rallonger la durée de travail, jusqu'à minuit par exemple en été?», s'interroge un autre citoyen, altéré par cette situation. Notons sur ce même volet que les clandestins profitent de l'absence des représentants de l'ordre et se substituent aux transporteurs réguliers, dès la tombée de la nuit et couvrent un tant soit peu, comme ils peuvent, le déficit en transport urbain et ce, au désappointement des mères de familles, en compagnie de leurs progénitures qui boudent ce moyen de transport jugé «alléguant» socialement pour ces mêmes citoyennes qui préfèrent les taxis réglementaires. «La ville d'Arzew se développe à pas de géant démographiquement, mais par contre, les décideurs semblent somnoler», nous confie un usager découragé par cette crise du transport urbain. A signaler qu'à cause de cette bourde, tout le programme de l'animation estivale, élaboré par l'APC d'Arzew tombera à l'eau, si aucune solution n'est activée pour remédier à ce problème crucial qui dure depuis déjà belle lurette, surtout au niveau de la magnifique corniche arzewienne, «lâchée» par ses habitués, la nuit, à cause de l'absence totale de moyens de transport.