C'est en présence de l'invité d'honneur, Maître Jacques Vergès, et celle du représentant du ministre de la justice et garde des sceaux, M. Rabhi, qu'a eu lieu hier, au Sheraton hotel d'Oran, la cérémonie de sortie de stage du jeune barreau. La présence de l'ex-avocat du FLN est venue pour expliquer l'importance de la défense et le rôle de l'avocat dans notre pays. On a également noté la présence des deux responsables de la cour d'Oran, le représentant de la wilaya et l'ex-ministre de la justice, Mahi Bahi et l'ex-bâtonnier d'Aix en Provence, M. Kaïta. «La promotion sortante a été baptisée du nom du bâtonnier, Tayeb Nimour, elle se compose de 278 jeunes avocats, venus renforcer le barreau d'Oran qui, dit le bâtonnier Ouahrani, compte actuellement 3.000 avocats, devançant ainsi le barreau de Marseille qui en compte 1400.» D'un autre côté, le bâtonnier reviendra sur les activités du barreau d'Oran dans les différents jumelages. De même qu'il mettra le point sur la formation du barreau d'Oran qui remonte à 1860, déclarant qu'en 1927, on ne comptait que 50 avocats au niveau de ce barreau. Par ailleurs et en honneur à Maître Jacques Vergès ou Si Mansour, le parcours de cet avocat, ayant épousé les causes nationalistes et défendu les cause perdues. Le point sera mis principalement sur le rôle qu'il a joué dans le procès des poseuses de bombes, lors de la guerre de libération. Signalons qu'aucun des condamnés à mort, défendu par cet avocat n'a été exécuté. Rappelons qu'ayant quitté l'Algérie au lendemain de l'indépendance, plus exactement en 1963, il n'y reviendra qu'une vingtaine d'années plus tard, en 2006, suite à une invitation du bâtonnier Ouahrani et tiendra une conférence qui rassemblera tout un parterre de robes noires, venu écouter le défenseur, plaider lors du procès de la rupture et où il dira, dans sa passion de défendre, le dialogue est impossible.