Rien n'est encore sorti des réunions du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et du Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) avec le ministre de la Santé, depuis la semaine passée. Pas d'annonce extraordinaire pour l'instant. Les deux syndicats, l'un reçu mardi et l'autre mercredi, sont ressortis bredouilles. Contrairement au SNPSP plus patient, le SNAPSY semble déçu et ne veut plus de rencontre stérile. « Nous ne voulons pas de promesses, nous attendons des solutions pratiques et rapides », affirme le président du syndicat, Khaled Keddad, à El Watan Week-end. Cette rencontre est, de son avis, identique aux précédentes tenues avec les autres ministres. « Nous présentons nos doléances depuis trois ans sans qu'aucun ministre puisse les prendre en charge. C'est vrai que le ministre Ould Abbès nous a rassurés et tranquillisés en s'engageant à trouver des solutions, cela ne suffit malheureusement pas», ajoute le syndicaliste. Le Snapsy ne s'engage dans aucune action protestataire pour le moment « par respect » au calendrier du ministre qui s'est engagé à les inviter prochainement. Il annonce la tenue de son assemblée générale en septembre prochain. Un rendez-vous, dit-il, qui pourra valider plusieurs actions de protestation si, d'ici-là, le ministre de la Santé ne respecte pas ses engagements. « Nous n'acceptons pas le discours du ministre qui s'est limité aux promesses, nous voulons du concret. Et parce que nous ne sommes pas convaincus, nous pouvons revenir à la charge à n'importe quel moment », déclare Keddad. Lyès Merabet du SNPSP espère que les promesses du ministre seront respectées dans les prochains jours. Plus réaliste, il semble optimiste sur le fait que Ould Abbès a accepté de rouvrir le dossier des praticiens de la santé publique. « C'est déjà un acte positif. Dans le passé, il n'était même pas question de rouvrir le dossier du statut particulier. Pour le moment, nous attendons ce qui va arriver d'autant plus que le ministre s'est engagé à porter les revendications de la corporation aux plus hautes instances du pays », explique-t-il.