Huit joueurs de l'effectif néerlandais ont joué en Liga espagnole et ne seront pas dépaysés ce dimanche en finale du Mondial 2010 dans un Pays-Bas - Espagne qui opposera des adversaires parfois unis par de forts liens d'amitié. Le capitaine Oranje Giovanni Van Bronckhorst a côtoyé Carles Puyol lors de son passage au FC Barcelone (de 2003 à 2007) et ne cache pas sa proximité avec le Catalan. "Carlos est un véritable ami. Durant le tournoi, nous avons constamment échangé des textos", raconte "Gio". "A Barcelone, lors des mises au vert, nous partagions toujours la même chambre. Sur le terrain, c'est un combattant. Mais dans la vie, c'est un mec très calme", poursuit le joueur de Feyenoord qui, au Barça, a aussi appris à apprécier Iniesta "lui aussi très calme" et Xavi, "une pile électrique" même hors du stade. L'attaquant de Liverpool Dirk Kuyt "se réjouit" de croiser le fer ce dimanche avec ses "potes" chez les Reds, Pepe Reina, Fernando Torrès, Arbeloa et Alonso. "Ce match sera très spécial pour moi. Depuis le début du tournoi, je leur disais que l'on se retrouverait en finale. Nos deux équipes méritent vraiment d'y être", a dit l'ailier jeudi. Par contre pour trois autres joueurs, ce match face à la Roja aura un petit goût de revanche. Wesley Sneijder, Arjen Robben et Klaas-Jan Huntelaar, jugés inutiles par la direction du Real Madrid, avaient été invités à quitter le club en début de saison dernière. Recasés respectivement à l'Inter Milan, au Bayern Munich et à l'AC Milan, les trois joueurs n'ont pas évoqué leur passé espagnol ces derniers jours. Mais, il ne déplairait, sans doute, pas aux deux premiers, auteurs d'une saison exceptionnelle dans leur nouveau club, de faire un nouveau pied de nez aux dirigeants madrilènes. "On m'a tellement maltraité à Madrid...", rappelait Sneijder il y a quelques jours. "Mercredi, j'ai reçu un texto de Sergio Ramos (son ex-coéquipier au Real): Wesley, tu as déjà gagné tellement de trophées cette saison... Tu peux te calmer maintenant", a raconté le meneur de jeu néerlandais amusé.