Le partenariat économique, libre circulation de personnes et lutte anti terroriste, ont été au menu de la visite de travail effectué par le chef de la diplomatie italienne dans notre pays. «Pays ami et vrais partenaires», c'est avec ces mots que le ministre des Affaires Etrangères Italien, M. Franco Frattini a qualifié l'Algérie lors d'une conférence de presse animée conjointement avec son homologue Mourad Medelci à la résidence El-Mithak d'Alger. Le conférencier s'exprimait alors sur le volet économique. Après avoir eu droit à des explications par les responsables algériens, notamment le président de la République, M. Frattini dira: «le message que je transmettrai aux entreprises italiennes est que l'Algérie est plus que jamais ouverte à la coopération.» A la question de savoir si les entreprises italiennes vont participer en force dans le programme quinquennal 2010/2014, M. Frattini n'a pas laissé de doute. «Oui, il y a un grand intérêt des entreprises italiennes à venir en Algérie», a-t-il assuré en précisant que la qualité et la quantité vont être plus proportionnelles. Le ministre espère une participation très forte des entreprises italiennes dans le programme quinquennal 2010/2014. Il rappellera, ensuite, que les entreprises italiennes n'ont à aucun moment quitté l'Algérie, même dans les circonstances difficiles. M. Frattini, faisait allusion aux multinationales qui ont quitté l'Algérie sous prétexte des attentats terroristes dans les années 90. Entre l'Algérie et l'Italie, le commerce se porte bien. L'Italie est le deuxième client de l'Algérie après les Etats-Unis Le montant des échanges a atteint les 11 milliards de dollars alors qu'il n'était estimé, en 2004, qu'à moins de 4 milliards de dollars. La valeur des exportations Italiennes vers l'Algérie ont atteint l'équivalent de 3.4 milliards de dollars, soit une hausse estimée à 3.80% par rapport à l'année 2007. Ce qui a fait d'elle le deuxième fournisseur de l'Algérie après la France. Environ 130 entreprises italiennes activent actuellement en Algérie dans le secteur des hydrocarbures et dans d'autres secteurs vitaux tels que celui de l'industrie verrière, la production du ciment et les travaux publics. Toutefois, il est à rappeler que les investissements italiens en Algérie hors hydrocarbures n'ont pas dépassé le seuil de 10 millions d'euros en 2008, selon les statistiques de l'Agence nationale de la promotion des investissements. Par ailleurs, Les deux capitales s'engagent à desserrer l'étau sur les visas. Le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, a assuré que son pays va octroyer plus de visas aux Algériens, en insistant beaucoup plus sur la circulation pour les étudiants et les hommes d'affaires. Les Algériens auront plus de chance désormais à rejoindre le pays de Berlusconi. Le dossier des titres de séjour a été réglé hier. Le nombre des visas accordés est estimé à 10.000 titres pour chacune des deux parties. Convaincus que le développement de la coopération est conditionné par la libre circulation des personnes, les deux chefs de la diplomatie ont été droit au but. A l'instar des visas, la lutte antiterroriste a constitué le deuxième centre d'intérêt de cette visite. Après des entretiens, MM Medelci et Frattini sont parvenus à la mise en place d'un groupe de travail. Composé d'experts et des techniciens dans la lutte contre le terrorisme, ce groupe est chargé de proposer des solutions aux politiques pour éradiquer ce phénomène. A noter que Silvio Berlusconi est attendu à Alger pour assister au deuxième sommet algéro-italien qui se déroulera en octobre prochain.