Les entreprises italiennes sont prêtes à prendre part à la réalisation du plan d'investissement lancé par les pouvoirs publics. "L'intérêt des entreprises italiennes est proportionnel à ce plan de développement. Mais ça dépendra des appels d'offres et de l'accord bilatéral qui sera signé en octobre prochain", a estimé le ministre italien des Affaires étrangères, M. Franco Frattini, lors d'un point de presse animé, hier, conjointement avec son homologue algérien, M. Mourad Medelci, en lâchant à l'adresse des entreprises italiennes, "l'Algérie est plus que jamais ouverte, plus franche et plus motivée à coopérer". Si l'opportunité de rafler des contrats dans le cadre du gigantesque plan de développement de 286 milliards de dollars, constitue une motivation pour les opérateurs italiens pour prendre part à sa réalisation, l'émissaire italien ne la voit pas sous cet angle. "Les opérateurs italiens n'ont jamais quitté l'Algérie, même dans les moments les plus tristes (décennie noire ndlr). Le moment est venu pour participer à la croissance durable", a insisté M. Frattini. Sa vision est, en effet, en parfaite harmonie avec les aspirations du gouvernement algérien concernant les investissements étrangers. "On est prêt à établir des partenariats et non à participer seulement aux appels d'offres, construire une autoroute et rentrer en Italie", a-t-il ajouté. Les ambitions italiennes sont claires : la participation active au développement de l'Algérie en adoptant l'approche d'un partenariat durable. De son côté, M. Medelci a encouragé les opérateurs italiens à saisir l'opportunité de participer à la réalisation de l'actuel plan de développement en contribuant activement à la densification de la coopération bilatérale, notamment dans l'industrie, l'agriculture et les services, par une présence plus durable des entreprises italiennes. Vers la facilitation de la circulation des personnes Plus de 10 000 visas ont été délivrés par les autorités consulaires des deux pays durant le premier semestre de l'année en cours, a indiqué M. Medelci. Ce chiffre sera probablement revu à la hausse à partir de l'automne prochain, où il est prévu la signature de signer un accord bilatéral sur la circulation des personnes entre les deux pays. En effet, le ministre italien des Affaires étrangères a révélé qu'une proposition qui va dans le sens de la facilitation des procédures de délivrance des visas est actuellement en étude. "La libre circulation, notamment pour les hommes d'affaires, est très importante, il nous faut trouver une solution. Nous comptons élargir l'accès aux visas", dira-t-il. "Il y a une proposition qui va dans le sens de simplifier et de faciliter les procédures" a-t-il ajouté en émettant le souhait de parvenir à un accord bilatéral. L'augmentation du nombre de visas à délivrer et la facilitation des procédures sera, cependant, réservée aux étudiants, aux professionnels et aux hommes d'affaires. Autre sujet évoqué, la coopération sécuritaire. Un groupe de travail sur la coopération sécuritaire est établi. Il sera question de signer un accord sur le renforcement du dispositif de lutte anti-terroriste pour mieux lutter et éradiquer le terrorisme ainsi que toutes les formes de criminalité. M. Frattini, en visite depuis hier à Alger, a eu, rappelle-t-on, des entretiens avec le président de la République ainsi qu'avec son homologue, Mourad Medelci. Toutes les questions soulevées feront l'objet d'un accord bilatéral qui sera signé lors de la venue de M. Berlusconi. La date de la tenue du sommet de haut niveau, entre le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika et le Premier ministre, Silvio Berlusconi, prévu à Alger, se précise. La fin du mois d'octobre prochain est la date avancée par l'émissaire italien. Ce sommet permettra, a-t-il dit, d'impulser les relations entre les deux pays.