Les cinq mis en cause dans l'affaire des maquignons escroqués ont comparu, hier, devant le tribunal d'Oran. Les faits de cette affaire remontent à prés de deux mois, lorsque des maquignons originaires d'une ville du centre du pays saisiront les éléments sécuritaires. Ils déposeront une plainte contre cinq personnes à qui ils ont livré plus de 2.000 têtes d'ovins. Ces dernières auraient expliqué à leurs victimes qu'elles sont conventionnées avec la deuxième région militaire et que les moutons commandés sont destinés à cette structure. Et, afin d'appuyer leur thèse, l'un des mis en cause, le dénommé B.H, surnommé «El gat», se présentera comme étant un officier. Mis en confiance, les maquignons accepteront le marché et livreront les bêtes au niveau d'une ferme se trouvant à Aïn El Beïda. La transaction faite, les victimes ne tarderont pas longtemps pour s'apercevoir qu'elles ont été roulées. Appelés, hier, à la barre, les prévenus devant répondre du grief d'escroquerie, nieront les faits, à l'exception de l'un d'eux qui déclarera avoir bien fait une transaction avec ces maquignons, en précisant toutefois avoir payé les moutons livrés. D'un autre côté, confrontées, hier, aux mis en cause, les victimes, au nombre de huit, seront affirmatives. Expliquant qu'il s'agit bien des personnes avec lesquelles le marché a été conclu. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public requerra la peine de cinq ans de prison ferme. La défense pour sa part plaidera la non culpabilité. L'affaire a été mise en délibéré pour la semaine prochaine.