Située à l'extrême ouest du littoral algérien à une soixantaine de kilomètres au nord de la ville de Maghnia, au bout d'une route bordée d'eucalyptus et de mimosas, Marset Ben Mhidi est mitoyenne de la station balnéaire marocaine de Saïdia. L'Oued Kiss, dont le lit est caché par un épais rempart de roseaux, forme, en se jetant à la mer, une frontière naturelle qui sépare à la fois les deux localités et les deux pays voisins. Marset Ben Mhidi a tous les aspects d'une petite ville coquette et moderne qui a surgi rapidement et comme par enchantement au bord de l'eau. Bâtie sur le même niveau que la mer et entièrement tournée vers elle, la localité balnéaire, enchâssée entre la colline de Sidi Mohamed et sa large et magnifique plage, s'étend de l'Oued Kiss à l'abri de pêche à l'est prêt à accueillir petits métiers et bateaux de plaisance, aux pieds du pin de sucre argileux, surmonté d'un ancien fortin de la marine, qui domine la plage et que les gens de la ville appellent Bakioua. Un petit muret en pierre de taille sépare la ville de la plage avec quelques ouvertures frappées d'hippocampes donnant accès à son large tapis de sable cristallin et ses eaux limpides. De spacieux boulevards traversent la petite ville, avec leurs jeunes palmiers cerclés de plantes grasses, leurs luminaires et leurs bancs qui ponctuent les spacieux trottoirs aux carreaux bigarrés offrant une promenade pour les processions vespérales des vacanciers en quête de fraîcheur marine. Les rues au tracé rectiligne qui quadrillent la paisible petite ville se dirigent toutes vers la mer dans un alignement de couleurs : les bleu et blanc éclatants pour les édifices publics et les ocres pour les fières et cossues résidences qui se disputent les visiteurs et la vue resplendissante sur la Méditerranée. Sous les arcades et les maisons à encorbellement, une succession de boutiques, de cafés, de crémeries et de restaurants guettent le client. Marset ben Mhidi est une des rares villes qui a su respecter son environnement naturel. La pinède qui dévale la montagne, les rangées d'arbres qui bordent ses rues et les protègent de la brûlure du soleil donnent à la ville l'aspect d'une petite oasis de fraîcheur où les palmiers californiens et les autres arbres centenaires défient la lumière du ciel.