Tout en précisant que la décision reviendra au gouvernement, le nouveau ministre de l'Energie et des Mines n'exclut pas une augmentation des prix de l'électricité. Intervenant sur des questions qui concernent son département, Youcef Yousfi fera des déclarations relatives au méga projet d'énergie solaire (DESERTEC), initié par notamment des sociétés françaises et allemandes. Interpellé par des députés, lors d'une ultime séance de questions à l'APN concernant la tarification, le ministre n'a par écarté la possibilité d'une augmentation soulignant que la décision revient au gouvernement. Il a averti que «le citoyen devra mettre la main à la poche» pour pouvoir bénéficier d'une meilleure prestation. Néanmoins «le gouvernement optera pour la solution la plus rationnelle pour le citoyen et pour l'entreprise», a-t-il tenté de tempéré. Au vu de ces déclarations, il semblerait que certains décideurs font fi des difficultés que rencontrent quotidiennement les Algériens. «A peine consentons-nous une poignée de dinars, qui ne servira même pas à rembourser nos dettes, que l'on s'empresse de nous les ôter par des augmentations sournoises» dira un travailleur au SNMG qui a de la peine à payer une facture trimestre plus que modeste. «Je n'ai pas de congélateur, pas four électrique ou d'appareils énergétivores, un climatiseur encore moins. Je possède un simple réfrigérateur offert par un voisin quand il en a achet un neuf et je n'allume pas plus de deux lampes à la fois, que veut-on qu'on fasse ?» s'insurgera-t-il. Un autre dont la revalorisation peine à atteindre les 75% du SNMG promis déplorera ces décisions. «Peut-être croit-on que nous touchons 50 millions par mois?», dira-t-il. Concernant le projet DESERTEC, M. Yousfi dira que «l'Algérie fera mieux». «Nous allons réaliser une ville entière et nouvelle dont la source d'énergie ne sera que solaire», Où ? Quand ? «Je vous le dirai un peu plus tard», dira-t-il. Le successeur de Chakib Khellil évoquera la stratégie de Sonatrach en rappelant qu'elle inclut «le renforcement du secteur nucléaire, notamment, en matière d'électricité en tant qu'axes prioritaires de la politique énergétique du pays». Interrogé sur la décision prise par Sonatrach de retirer ses investissements de la Mauritanie, le ministre s'est contenté de dire«Nous sommes actuellement en train d'étudier toutes les possibilités (liées aux activités à l'international du groupe) en fonction des intérêts de l'entreprise et du pays».